Facebook est partout. Déjà utilisé par plus d’un dixième de la population de la planète, le réseau social de Mark Zuckerberg vient de faire un pas de plus dans son invasion du web. Après avoir fait germer son bouton “like” un peu partout où on voulait bien de lui, Facebook envoie ses “Facebook Credits” coloniser la toile… Comme l’écrit InsiteFacebook, le numéro un des réseaux sociaux teste actuellement sur GameHouse “Facebook Credits pour les sites web”, autrement la possibilité d’utiliser les crédits made in Facebook en dehors de celui-ci. Si le test est concluant, Facebook aura tout le loisir de proposer – ou d’imposer comme il l’a fait en juillet dernier sur son réseau – à tous les sites d’offrir la possibilité de payer ses achats en “monnaie Facebook”. Avec des avantages pour les deux camps: – Pour Facebook, c’est l’assurance d’une nouvelle manne de revenus. Pour rappel, Mark Zuckerberg ponctionne 30% sur chaque vente. Et plus les Crédits seront utilisés, plus les internautes les utiliseront et plus Facebook percevra de commission. – Pour les éditeurs de sites, l’investissement est tout aussi rentable: s’associer à Facebook, c’est s’assurer un public potentiel de 800 millions d’utilisateurs, prêts à payer en deux clics de petits montants (pour rappel, un dollar vaut 10 Crédits) alors qu’ils auraient peut-être rechigné à sortir la carte de crédits. Bref, du gagnant-gagnant. Sur Etreintes Digitales, le blog techno du Figaro, Marie-Catherine Beuth voit d’ailleurs se dessiner un “nouveau scénario à la Apple (…) La firme à la pomme prélève également 30% sur la vente de toutes applications et les contenus depuis sa plateforme. L’excellente expérience utilisateur proposée par Apple sur sa plateforme et ses terminaux dope les ventes en volume. Mais les éditeurs de contenus ont l’impression de se faire imposer les règles du jeu.” Un écueil que Facebook devra éviter étendre la portée de sa monnaie. En juillet 2010, Read Write Web écrivait qu’en développant sa propre monnaie virtuelle, Facebook était “au pied d’une montagne de cash virtuel” et posait même la question: “Les crédits Facebook : la première monnaie mondiale ?”. La supposition n’a jamais eu autant de sens qu’aujourd’hui. MAJ: Une petite statistique en passant, si les Facebook Credits représente un marché de plus de 100 millions, les internautes européens restent majoritairement réticents. Pour preuve, l’achat de Crédits sur Facebook reste marginal en France avec seulement 3% d’utilisateurs. Pour aller plus loin: – Notre chronique: “Argent virtuel, valeur réelle”. – Quelques chiffres sur les Facebook Credits, sur eMarketer.