Les consoles next-gen sont enfin là. Mais entre leurs line-up très légers et leurs performances quasiment identiques, pas facile de savoir laquelle choisir. Pour vous aider, nous avons choisi de lister les avantages jouant en faveur de l’une et de l’autre… Le GamePass, pour jouer moins cher Avec son catalogue riche de plusieurs centaines de jeux, le GamePass est devenu le véritable “Netflix” du jeu vidéo. Contre 9,99€/mois seulement, les abonnés au service peuvent explorer un vaste catalogue de jeux qui comprend toutes les exclus de la machine (Halo, Gears of War, Forza, notamment), de nombreuses nouveautés indépendantes, quelques jeux d’éditeurs tiers et désormais également tous les jeux de l’éditeur Electronic Arts. L’offre de gaming par abonnement de Microsoft est tout simplement imbattable. Certes, Sony propose lui aussi un service de streaming, mais l’offre ne donne pas accès aux nouveautés ni aux gros titres exclusifs de sa console. Le PS Now explore davantage le catalogue de vieux jeux de la machine. Paradoxalement, le Gamepass est à la fois le plus gros atout et le moins bon argument de vente de Microsoft puisqu’il est possible de s’y abonner aussi sur mobile et sur PC pour jouer aux exclus Xbox sans devoir acheter de Xbox… On pourrait penser dans la théorie qu’il n’est pas nécessaire d’acheter une Xbox pour explorer son catalogue de jeux, mais dans la pratique, difficile de jouer à tous ces jeux sur un petit écran. Et c’est là que l’argument du prix entre en jeux sur la console, car pour 120€ par an, les joueurs pourront accéder à des centaines de jeux différents, là où sur PlayStation, ils ne pourront acheter que deux gros jeux. Les exclusivités, sur le long terme Si Sony a largement remporté la guerre des exclusivités sur la précédente génération de consoles avec des titres comme God of War, The Last of Us Part 2 ou Horizon Zero Dawn, le bras de fer devrait être beaucoup plus tendu sur next-gen. Pour la simple et bonne raison que Microsoft a complètement changé sa stratégie et racheté depuis plus d’une dizaine de studios. Avec plus de 23 studios en tout, Microsoft dispose désormais d’une armada deux fois plus lourde que son rival. Le récent rachat de l’éditeur Bethesda (The Elder Scrolls, Doom, Wolfenstein), a également permis à Microsoft de mettre la main sur de nombreuses franchises emblématiques. Si les prochains jeux Bethesda devraient aussi atterrir sur PlayStation, les choses devraient évoluer d’ici un à deux ans. Outre son traditionnel triangle Gears – Halo – Forza, Microsoft pourra compter sur de nombreuses nouvelles franchises développées spécifiquement pour sa machine mais aussi quelques reboots dont celui de Fable, par les créateurs de Forza Horizon, et très certainement un reboot de Perfect Dark également. Microsoft n’a de surcroit pas encore fini de signer des rachats. L’éditeur pourrait encore créer la surprise en récupérant quelques très grosses licences. Pour autant, cela ne signifie pas que ses jeux seront meilleurs. Chacun des deux constructeurs a ses spécialités. Sony gère jusque là beaucoup mieux les jeux narratifs en solo et les jeux conceptuels. Microsoft a l’avantage sur les RPG, les jeux de course et les jeux de tir. Si dans un premier temps, Sony devrait proposer plus d’exclusivités marquantes que son rival, Microsoft pourrait bien frapper très fort d’ici un à deux ans. La rétrocompatibilité Si, pour beaucoup de joueurs, la rétrocompatibilité n’est pas l’argument numéro 1 à l’achat d’une console, Microsoft a très bien compris les enjeux de cette génération et devance très clairement son rival sur ce segment. Tous les titres Xbox One sont compatibles avec les nouvelles Xbox Series (à l’exception d’une dizaine de jeux Kinect). Contrairement à son rival, Microsoft va encore plus loin en garantissant la compatibilité de plus de 500 jeux Xbox 360, de quelques dizaines de Xbox Originals et de nombreux accessoires sous licence. Plus besoin par exemple de racheter de nouvelles manettes pour les copains puisqu’elles seront aussi compatibles. Microsoft ne se contente pas de rendre ses anciens jeux compatibles avec sa nouvelle console, il en améliore aussi les performances. Les temps de chargement sont beaucoup plus courts, certains titres bénéficient d’améliorations majeures avec un passage à du 90 ou 120 FPS par exemple, et la machine est capable d’affiner les graphismes. En définitive, on a ainsi l’impression de jouer à des remasters… Et mine de rien, cet argument à du poids à l’heure où plus de 50% des jeux sont vendus sous forme numérique. Là où Sony s’est toujours emmêlé les pinceaux, Microsoft excelle dans sa communication. Les jeux que vous achetez aujourd’hui vous accompagneront des années. Vous ne les “perdrez” pas au passage à la prochaine génération de consoles. Plus que jamais, cet argument est d’actualité aujourd’hui et Sony l’a bien compris avec sa PS5 puisqu’il en a également fait l’un de ses axes de communication. Selon les premiers retours toutefois, l’expérience est loin d’être sans accrocs. L’offre la moins chère A 299€, la Xbox Series S est tout simplement la console next-gen la moins chère du marché. C’est 100€ de moins que la PS5 Digital Edition. Et mine de rien, cette différence de prix devrait permettre à Microsoft de gonfler ses ventes de plusieurs millions d’unités. Alors, certes, la Series S n’est pas aussi puissante que sa grande soeur ni même que la PS5 Digital Edition. Mais pour les joueurs qui jouent encore sur un écran Full HD ou 2K, elle représente un très bon investissement. Avant de craquer pour une next-gen, encore faut-il avoir un téléviseur qui vous permettra de réellement en profiter dans des conditions optimales. Comme la PS5 Digital Edition, la Series S justifie son tarif plus bas par l’absence de lecteur de disque. Ce qui signifie que les acheteurs devront obligatoirement acheter des jeux au format numérique ou s’abonner au GamePass. Et là encore, c’est bingo, car combinée avec un abonnement Gamepass de deux ans, la console de Microsoft revient au même prix qu’une PS5… La reine des FPS, TPS et RPG à l’occidentale Les exclus restent le principal argument de vente à l’achat d’une nouvelle console. Sur la précédente génération de machines, Microsoft n’avait pas été très bon, parce qu’il ne disposait pas d’un large parc de studios principalement. Les choses ont aujourd’hui bien changé. Avec 343 Industries (Halo), The Coalition (Gears), MachineGames (Wolfenstein), Compulsion Games (We Happy Few), ID Software (Doom) et Undead Labs (State of Decay) dans ses rangs, Microsoft devrait être le roi du FPS et du TPS sur la prochaine génération de consoles. L’éditeur a également racheté les studios spécialisés dans le domaine du RPG avec Bethesda Softworks (Fallout, Elder Scrolls), InXile (Wasteland), Zenimax (Elder Scrolls Online) et Obsidian (Outer Worlds). Turn 10 et Playground devraient eux continuer à briller dans le domaine de la course avec les franchises Forza et Forza Horizon. Quelques surprises pourront toutefois aussi nous attendre. Microsoft semble davantage investir dans les jeux solo à gros budget avec HellBlade 2 de Ninja Theory et le premier projet de The Initiative, attendu en exclu sur Xbox Series, mais aussi les prochains jeux de Double Fine (Psychonauts 2), Rare (Everwild), et de Xbox Game Studios, qui travaille avec plusieurs studios tiers sur des nouvelles licences comme The Medium. A l’inverse, Sony devrait garder l’avantage sur les RPG orientaux, les jeux d’aventure et les jeux conceptuels.