Cinq ans après Shadow Warrior 2, le studio Flying Wild Dog nous livre enfin la conclusion épique de sa série de FPS. Le studio polonais Flying Wild Dog nous livre avec Shadow Warrior 3 la conclusion très attendue de sa trilogie. Tout n’aura toutefois pas été toujours très rose pour le studio, qui n’a pas hésité à changer à plusieurs reprises de cap avec chaque nouveau volet. Le second épisode de la série s’était ainsi présenté comme un shooter coop dans lequel le loot était devenu une composante centrale du jeu. Shadow Warrior 3 revient à une formule plus classique avec un titre 100% solo qui s’inspire beaucoup plus d’un Doom que d’un Borderlands… Le katana reste l’arme de référence. L’aventure reprend là où on l’avait laissée. Après avoir libéré par erreur un dragon qui détruit la planète en absorbant toute son énergie, Lo Wang devra tenter de trouver une solution pour rétablir le calme sur la planète. Si le scénario du jeu tient sur un timbre poste, un gros travail a été réalisé pour rendre le titre plus immersif que son ancêtre. La narration est ainsi soignée, avec de très jolies cinématiques, de longs dialogues et surtout de longs monologues du personnage tout au cours des séquences de gameplay, qui apportent un peu de vie à cet univers décalé. La patte Shadow Warrior, c’est bien sûr l’humour complètement décomplexé, qui, allié à une mise en scène soignée, donnent au jeu une identité véritablement unique. La mise en scène est soignée. Côté gameplay, Flying Wild Dog fait également marche arrière en revenant à une formule plus classique. Exit la coop, Shadow Warrior 3 est 100% axé solo, avec des niveaux très linéaires qui consistent en des successions d’arènes, de séquences de plates-formes et de couloirs. Le level-design est parfois un peu paresseux, mais force est de constater que la formule fonctionne très bien. Les séquences de plates-formes sont funs, avec du wallrun et l’utilisation d’un grapin, et les combats en arènes d’une rare intensité. La force du jeu, c’est de parvenir à mixer brillamment humour, gore et fun. Côté arsenal, on retrouve une demi-douzaine de pétoires seulement, auxquelles viennent s’ajouter des armes spéciales, récupérées lors des éliminations des différents ennemis rencontrés. Concrètement, vous aurez l’occasion d’utiliser un super après un certain nombre d’éliminations, pour décapiter un ennemi et ensuite utiliser une partie de son corps comme arme. C’est sanglant, et ça rappelle surtout furieusement Doom Eternal. Les combats dans les arènes vous imposeront d’ailleurs à vous déplacer continuellement en tirant parti de votre environnement pour venir à bout des ennemis. Les armes spéciales sont complètement délirantes. En plein combat, le joueur pourra décider de sortir soudainement son sabre pour décapiter un ennemi qui s’est un peu trop rapproché, utiliser son grapin pour se rapprocher rapidement d’un autre opposant et enchainer ainsi les kills, virevolter dans les airs en s’attachant à différents éléments du décor ou encore activer différents pièges ou pousser un ennemi pour qu’il aille s’empaler sur des lances. Shadow Warrior 3 a véritablement été conçu comme un grand défouloir. L’aventure solo est en ce sens très plaisante. Le jeu alterne les séquences de jeu jusqu’à un grand final et on ne s’embête pas une seule seconde. La rejouabilité reste toutefois très maigre et surtout, le jeu est court, très court. Comptez 5 heures seulement pour en voir le bout. Les moments forts sont également peu nombreux puisqu’on dénombre par exemple seulement deux combats de boss… A 49,99€, la pilule a donc un peu de mal à passer. Shadow Warrior 3 aurait clairement dû être proposé à un tarif inférieur. Les éliminations sont parfois très gores. S’il est relativement court, Shadow Warrior 3 n’en reste pas moins un titre très plaisant à parcourir, au rythme parfaitement maîtrisé, et qui a surtout le mérite d’être très joliment fini. Techniquement, le jeu est très réussi, avec des décors soignés, de jolis effets visuels et une direction artistique à couper le souffle. La bande son n’est pas en reste avec d’excellents bruitages, des musiques intenses et des doublages de qualité en anglais. Peu voire pas de bugs non plus à l’horizon. En pleine pandémie, il faut avouer que le résultat se montre très concluant. On le sent toutefois, les développeurs n’ont sans doute pas eu le temps d’aller jusqu’au bout de leurs idées. Avec sa durée de vie rikiki et l’absence complète de multijoueur, Shadow Warrior 3 est typiquement le genre de jeu popcorn qu’on terminera d’une traite en une ou deux soirées. Si vous en avez l’occasion, favorisez donc les offres d’abonnement pour y jouer. Le titre est d’ailleurs intégré en Day 1 dans le PS Now. Conclusion Avec Shadow Warrior 3, Flying Wild Dog nous livre un FPS extrêmement nerveux, brutal et gore. Le studio polonais fait machine arrière par rapport au précédent volet, en abandonnant la coop et le loot pour nous livrer un fast-FPS qui marche plus sur les traces d’un Doom Eternal que d’un Borderlands. Frais, drôle avec son humour complètement décalé, très fun, le titre est un excellent défouloir. Le plaisir n’est toutefois que de courte durée puisqu’en 5 heures de jeu, vous en verrez le bout. Et il y a peu de chances que vous y retourniez ensuite… Typiquement, Shadow Warrior 3 est le jeu pop-corn qui vous occupera le temps d’une ou deux soirées. En ce sens, il est dommage qu’il soit vendu presqu’au prix plein. Ceci étant dit, le divertissement est parfaitement maîtrisé, la formule fonctionne à merveille et techniquement, le titre fait partie des plus beaux jeux de sa génération. En dépit de a très courte durée de vie, vous n’avez donc aucune bonne raison de passer à côté de cette petite pépite de fun.