Il serait parvenu à gagner près de 96.000 euros en vendant ses boîtiers pirates sur eBay. Malgré les nombreuses arrestations et les politiques des gouvernements particulièrement agressifs vis-à-vis des IPTV illégales, le nombre d’utilisateurs ne cesse d’augmenter. Un rapport de la Digital Citizens Alliance et de la NAGRA estime que le secteur a rapporté en 2020 en Europe et aux États-Unis près de 2 milliards de dollars. Les différents maillons de la chaîne de distribution sont également particulièrement difficiles à arrêter et l’arrestation d’un groupe ne fait que renforcer la détermination d’un autre groupe de prendre sa place pour récupérer une part du gâteau. Le plus souvent, seuls les revendeurs sont interpellés. C’est ce qui est arrivé en Angleterre à Fuaad Al-Saegh, un revendeur de boîtiers IPTV, âgé de 57 ans habitant à Westminster. En 2017, il s’est fait interpeller par la FACT (Federation Against Copyright Theft), la principale organisation britannique de protection de la propriété intellectuelle, après que cette dernière ait repéré les activités de l’homme sur Internet. Fuaad Al-Saegh utilisait en effet eBay pour revendre des boîtiers IPTV capables d’accéder gratuitement à des chaînes de sports ou à des services de streaming. Il les vendait entre 150 et 250 livres sterling, soit 178 à 300 euros. 628 boîtiers vendus Pour vérifier qu’il s’agissait bien de boîtiers pirates, les agents de la FACT ont eux-mêmes effectué une commande auprès du revendeur. Une fois les machines authentifiées, des policiers sont allés au domicile de Fuaad Al-Saegh pour l’interpeller. eBay estime que 628 boîtiers ont été vendus, générant un chiffre d’affaires de 82.000 livres sterling, environ 97.000 euros. Après quatre ans de procédures, l’homme a finalement été condamné à 2 ans de prison avec sursis. « Cette enquête sur des appareils IPTV illégaux était une première pour notre service et démontre l’expertise de nos agents », a commenté Heather Acton, conseillère municipale de Westminster. « Le produit de crimes tels que celui-ci est souvent utilisé par des groupes criminels organisés pour financer des activités criminelles plus graves, et je suis donc heureuse que notre enquête, avec l’aide de FACT, ait abouti à une poursuite fructueuse ». L’organisme a par ailleurs confirmé sa volonté de mettre un terme aux services illégaux d’IPTV : « FACT continuera à surveiller les plateformes utilisées pour faire de la publicité, commercialiser, vendre et distribuer des applications, des appareils et des flux, afin de prendre des mesures contre les fournisseurs, les opérateurs et les consommateurs. »