L’objectif est d’éviter que les constructeurs de smartphones abusent de leur position en imposant leurs propres applications, entravant ainsi la concurrence. Après avoir condamné Google pour abus de position dominante et être parvenue à lui imposer de proposer des alternatives à Chrome sur Android, l’Union européenne pourrait bien aller plus loin et interdire à l’ensemble des constructeurs de smartphones de préinstaller leurs propres applications sur leurs appareils. Un projet de loi allant dans ce sens a ainsi été rédigé, rapporte le Financial Times. Ce projet de loi de l’Union européenne s’intégrerait à un règlement plus large visant les services numériques. L’objectif serait d’offrir plus de liberté aux consommateurs en empêchant les constructeurs de préinstaller leurs propres applications sur des smartphones ou des ordinateurs ce qui peut être considéré comme une entrave à la concurrence. Les grands acteurs de la tech pourraient également être interdits d’imposer leurs propres logiciels à d’autres entreprises ou d’empêcher leurs utilisateurs de supprimer les applications natives sur leurs appareils. Si les agissements des constructeurs de smartphones et/ou d’ordinateurs peuvent effectivement être vus comme une forme d’abus de position dominante ou d’entrave à la concurrence, la présence d’applications préinstallées sur les appareils a également ses bons côtés. Les consommateurs moins à l’aise avec les technologies n’ont en effet pas à s’inquiéter de devoir installer telle ou telle application ou de télécharger tel logiciel. Les appareils sont prêts à l’emploi. Or, le cas de Google pourrait être un exemple. Suite aux pressions de l’UE, la firme de Mountain View a en effet sélectionné plusieurs navigateurs web alternatifs à proposer aux utilisateurs d’Android. Lorsque ces derniers lancent leur smartphone pour la première fois, celui-ci leur demande quel navigateur web ils souhaitent installer. Le processus n’est donc pas particulièrement compliqué et pourrait être adapté au choix d’autres types d’applications et services sur smartphones et ordinateurs. À voir si le projet de loi de l’UE se concrétise au cours des prochains mois ou années. Une chose est sûre, la pilule aura du mal à passer auprès des acteurs de la tech.