La grande majorité des dispositifs bénéficiant du système d’exploitation mobile de Google exécute du code, écrit avant 2014, dont les failles sont chaque jour mieux documentées. Les statistiques mensuelles d’utilisation d’Android ne révèlent, comme de coutume, rien de bien spectaculaire. Marshmallow 6.0 n’équipe que 0,5% des appareils, en trop faible progression de 0,2 point tandis que Lollipop grimpe à 13,2% (+3,1) pour sa dernière mouture et à 16,3% (+0,8) pour la version 5.0. Toutes les variantes antérieures reculent doucement. Mais il y a toujours davantage de smartphones sous KitKat (36,6%, en léger recul) que sous les itérations plus modernes. Les efforts de Google restent clairement vains pour enrayer durablement cette fragmentation. Un phénomène inquiétant puisque les derniers correctifs mensuels de sécurité publiés très récemment – une initiative visant à encourager les partenaires à mettre à jour plus rapidement les dispositifs en circulation – soulignent la quantité de brèches exploitables par des personnes malintentionnées. Plus anecdotique, cette lenteur dans l’évolution logicielle sous Android empêche aujourd’hui 99,5% des utilisateurs de comprendre certains messages envoyés par des comparses sous iOS puisque l’arrivée de nouveaux emojis se fait via une nouvelle version de la plateforme…