Disponible depuis quelques jours, Afterimage est un Action-RPG réalisé par Aurogon Shanghai. Le studio chinois nous livre un Metroidvania qui, s’il se montre particulièrement classique, est aussi très convaincant. L’éditeur Modus Games propose depuis peu le nouveau jeu d’une équipe de développement chinoise nommée Aurogon Shanghai. Après avoir collaboré avec d’autres studios sur un jeu de la licence Gujian, l’équipe signe cette fois son premier projet en solo. Un titre financé il y a quelques années par une petite campagne Kickstarter couronnée de succès. Nommée Afterimage, cette nouvelle aventure est un Metroidvania, un Action-RPG en 2D s’inspirant particulièrement de titres tels que “Castlevania : Symphony of the Night” ou encore “Ori and the Blind Forest”. S’il n’arrive pas à la hauteur de ces deux mastodontes du genre, Afterimage est tout de même loin d’être une expérience désagréable. Le scénario du jeu se déroule dans le monde de Engardin, un univers qui a longtemps été prospère grâce aux différentes divinités qui veillaient. La création des humains va plonger ce monde dans le chaos. À cause de leurs ambitions, les Hommes livrent une guerre sans fin contre leurs divinités et la vie s’éteint peu à peu. Dans cet univers brisé, nous incarnons une jeune fille amnésique nommée Renee. Seule survivante d’une attaque sur son village, l’héroïne va partir en voyage pour découvrir les circonstances derrière la perte de ses proches. Le titre est une vraie réussite artistique. Si l’univers est détaillé, ce scénario sympathique fait également le choix de ne pas trop empiéter sur le gameplay. La mise en scène manque malheureusement d’impact sur l’aventure, l’entièreté de l’histoire étant narrée avec une présentation typée “visual novel”. Il est donc assez difficile de suivre l’intrigue et de s’immerger dans ce monde qui semble pourtant intéressant. Afterimage est un titre qui reprend très fidèlement la formule traditionnelle du Metroidvania. Le monde est divisé en plusieurs grandes zones labyrinthiques à explorer et dont de très nombreux passages nous sont tout bonnement inaccessibles, nécessitant une capacité que notre héroïne ne possède pas encore. Celle-ci débloque de nouvelles aptitudes en progressant dans l’aventure, bien souvent en se débarrassant d’un boss. Tout le sel du jeu se situe alors dans l’exploration et dans notre progression. Repasser par des zones précédentes est parfois nécessaire et bénéfique dans tous les cas puisque ce procédé permet de trouver de nouveaux passages ou objets bien utiles. De nombreux pièges et ennemis nous attendent dans les différentes zones. Afterimage embarque aussi des éléments de RPG. Notre héroïne possède un niveau, des statistiques, un arbre de compétences permettant de débloquer de nouvelles capacités offensives et d’améliorer ces mêmes statistiques… Les environnements nous proposent occasionnellement de nouvelles pièces d’équipements ainsi que de nouvelles armes dont il est préférable de se servir pour affronter les nombreux ennemis trouvables dans les zones. Le niveau de notre personnage permet aussi de savoir si l’endroit exploré est adapté à notre progression puisque les zones indiquent généralement le niveau recommandé. De nombreux ennemis peuplent les différents lieux visités, il faut alors les occire grâce aux aptitudes de combat de Renee. Le titre propose des combats peu profonds, mais qui remplissent leur rôle efficacement. Le choix de l’équipement a de l’impact sur le gameplay puisque six types d’armes existent, permettant d’utiliser différents coups aux spécificités distinctes. Les ennemis ont souvent tendance à avoir trop de vie et donc à prendre du temps avant de mourir, ce qui n’est pas toujours très agréable. Il faut aussi souligner que les boss représentent des pics de difficultés parfois trop abruptes, demandant une précision qui n’est que très rarement nécessaire durant notre exploration. En dehors de ces petites fausses notes, Afterimage offre une expérience Metroidvania très convaincante grâce à un level design bien pensé. Nous pouvons peut-être lui reprocher de manquer un peu de folie dans ses mécaniques de jeu tant le titre suit la formule au pied de la lettre. La production de Aurogon Shanghai manque un peu d’originalité et risque de ne pas trop se démarquer d’une concurrence déjà bien installée dans la sphère des jeux indépendants. Les fans du genre seront tout de même conquis, et en auront pour leur argent puisque Afterimage est aussi un jeu particulièrement long pour le genre auquel il appartient. Les très grandes zones, objets à trouver et les nombreux boss vont requérir plusieurs dizaines d’heures de votre temps. Les combats de boss sont parfois corsés. Afterimage est également très convaincant dans sa capacité à proposer des visuels impressionnants. Ses personnages et leurs animations sont tout à fait réussis, mais ce qui charme le plus sont bien les décors que propose le titre. Les différents environnements sont habillés par des arrières et avant-plans dessinés à la main. Le résultat est coloré, détaillé et varié grâce aux différentes zones et leurs ambiances distinctes. La bande-son est tout aussi réussie, proposant souvent des mélodies enchanteresses qui accompagnent à merveille l’exploration. Le projet est une véritable réussite artistique et un jeu avec beaucoup de qualités, malgré quelques petits soucis. Conclusion Afterimage est le nouveau titre d’un studio chinois nommé Aurogon Shanghai, disponible sur toutes les consoles et sur PC. Il s’agit d’un Action-RPG en 2D qui reprend les codes de Metroidvania tel que “Castlevania : Symphony of the Night” ou encore “Ori and the Blind Forest”. Nous y incarnons une jeune fille amnésique nommée Renee qui évolue dans un monde brisé par les ambitions des Hommes. Un scénario sympathique qui souffre cependant d’une narration très minimaliste qui l’empêche de briller. L’histoire reste souvent en retrait pour ne pas empiéter sur le gameplay. Metroidvania oblige, nous évoluons dans des zones labyrinthiques. Notre héroïne développe de nouvelles capacités tout au long de l’aventure, permettant de revisiter les différentes zones en trouvant toujours plus de nouveaux passages et objets à collecter. À cela s’ajoutent des éléments de RPG tels que des statistiques et la gestion de notre équipement, des points importants pour affronter sereinement les nombreux ennemis du jeu. Les différents environnements du jeu sont grands et bien pensés, malgré quelques soucis de gameplay et de difficulté. Il est dommage de voir que Afterimage n’essaye pas d’innover et se contente de suivre la formule à la lettre, même si le résultat est très satisfaisant. Enfin, le jeu est également une vraie réussite artistique grâce à ses décors magnifiques et à sa bande-son enchanteresse.