Test – Goat Simulator 3 : une blague qui tourne en rond

Huit ans après le premier Goat Simulator, Coffee Stain Studios nous livre enfin la suite de son jeu bac-à-sable totalement délirant. 

Il aura fallu huit longues années aux développeurs de Goat Simulator pour enfin nous proposer une suite de leur jeu bac-à-sable à succès. Pas de Goat Simulator 2 mais un Goat Simulator 3 pour marquer le coup et briser les tabous de l’industrie.

Toujours aussi délirant, le jeu nous propose d’incarner une chèvre qui est bien décidée à vivre à 200 à l’heure. Pas de simulation de broutage de feuilles ici donc, mais un jeu bac-à-sable délirant dans lequel le joueur pourra faire ce que bon lui semble : suivre les quêtes qui lui sont proposées ou explorer ce vaste monde ouvert seul ou avec ses amis (jusqu’à quatre en local ou en ligne, c’est l’une des grandes nouveautés!)

Les pouvoirs sont totalement délirants.

La force du jeu, c’est son côté parodique. Comme son prédécesseur, Goat Simulator 3 est bourré de références à la culture geek et aux jeux vidéo. Le jeu intègre un tas d’easter eggs et de missions secondaires liées à des sagas cultes comme Fallout, Le Seigneur des Anneaux ou Star Wars. Et les découvrir fait partie intégrante de l’expérience. L’autre atout du jeu, c’est son côté complètement décalé. On fait ici ce que bon nous chante : des cascades folles au volant d’une voiture volée, des combats entre potes avec des pouvoirs totalement délirants ou tout simplement un carnage. Coffe Stain a poussé très loin le délire puisque notre chère biquette peut non seulement bondir et donner des coups de tête, mais aussi manipuler différents pouvoirs, lorsqu’elle “lèche” (oui, littéralement) certains objets. Par exemple, déverser des décharges électriques sur tous les personnages qu’elle croise, une fois le fruit défendu léché. Le joueur pourra également la customiser selon ses envies en changeant son look et même sa nature puisque si la chèvre n’est pas à votre goût, vous pourrez la transformer en girafe, cochon ou requin. Bref, du grand n’importe quoi.

On ne peut toutefois s’empêcher de penser que le jeu a tendance à fichtrement tourner en rond. Ceux qui ont fait le premier volet s’en rendront très vite compte : un paquet de quêtes sont totalement identiques, le nouvel open world n’apporte pas grand-chose de neuf en dehors de nouveaux décors et si le jeu intègre une composante multijoueur, somme toute très sympathique, celle-ci n’apporte finalement pas grand-chose. Car dans la pratique, le multijoueur sert ici principalement à faire du grand n’importe quoi à deux, trois ou quatre joueurs, plutôt que seul. Les développeurs ont certes ajouté des mini-jeux, mais ils ne sont qu’au nombre de sept, et pas forcément très réussis.

Le délire est complet.

Alors oui, c’est toujours aussi fun de faire du parapente, de grinder sur un câble électrique ou de faire exploser une centrale nucléaire, mais passé la découverte, on tourne vite en rond dans ce petit open-world qui manque cruellement de vie. Et on finit par se demander ce que les développeurs du jeu ont bien pu faire pendant 8 longues années. Car oui, Goat Simulator 3 donne l’impression de n’être qu’un vilain remake du premier épisode!

Sur le plan technique, ce n’est d’ailleurs pas très glorieux : les bugs sont nombreux, les graphismes pas franchement fantastiques et le frame-rate a même tendance à ralentir assez régulièrement. Sur les consoles de nouvelle génération, le jeu fait pâle figure. Et il est pourtant vendu à un tarif relativement élevé : 29,99€ tout de même pour une “bonne blague”.

Que les fans se rassurent : à condition qu’ils ne s’attendent pas au GOTY, Goat Simulator 3 devrait les occuper agréablement pendant un bon moment. Le jeu conserve tout ce qui a fait le succès de son prédécesseur, sans toutefois apporter de vraies nouveautés – en-dehors de son multijoueur – sur la table. Ce n’est déjà pas si mal, mais clairement, l’effet de nouveauté n’est plus là.

Conclusion

Si le premier Goat Simulator était parvenu à marquer une génération complète de joueurs en proposant un gameplay totalement décalé dans un open-world délirant, sa suite peine à reproduire l’exploit. Le jeu conserve tout ce qui a fait le succès de son prédécesseur : un moteur physique à la rue, un univers bac à sable décalé, des tas de références à la culture geek et des missions parfois très amusantes. Dans la pratique, on a toutefois davantage l’impression d’être face à un remake du premier Goat Simulator qu’à une véritable suite. La seule véritable nouveauté, c’est le multijoueur en local et en ligne. Amusant, si vous avez des amis pour vous rejoindre. A 29,99€, l’addition est donc salée pour une blague de mauvais goût. 

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Goat Simulator 3

Gameplay 5.5/10
Contenu 6.5/10
Graphismes 6.0/10
Bande son 6.5/10
Finition 4.5/10
5.8

On aime :

Jouable à quatre, en ligne et en local

Des références par dizaines

Des quêtes parfois très amusantes

Un concept toujours aussi fun

On aime moins :

Un tarif un poil élevé (29,99€)

Seulement 7 mini jeux en multi

Une technique à la traine

Des bugs en pagaille

Un concept qui tourne en rond