Développé par le petit studio de Rekka Games et édité par la Team17, Bravery & Greed est un dungeon crawler coopératif à la sauce rogue-lite, idéal pour animer une soirée entre amis. Parmi les petits titres indés qui parviendront sans doute à se forger une solide fan-base en cette fin d’année, on citera sans l’ombre d’un doute le nouveau “Bravery & Greed ” de Rekka Games, un petit dungeon crawler en 2D qui ne paye pas de mine mais qui parvient à s’imposer comme un excellent divertissement entre amis. Certains ennemis sont titanesques. Taillé pour le multi – il est jouable en coop jusqu’à quatre -, Bravery & Greed se présente comme une sorte de Gauntlet Legends en 2D, un jeu de type hack & slash sur un plan horizontal en 2D dans lequel on passe son temps à massacrer des monstres entre amis et ouvrir des coffres. Rien de très original, certes, le titre n’est d’ailleurs en soi qu’une repompe de plein d’idées introduites par d’autres jeux. La petite touche d’originalité ici, c’est le fait que le jeu introduit des éléments de rogue-lite, malgré une structure très classique. Tout d’abord, les donjons sont générés de façon procédurale. A chaque partie, l’expérience sera donc différente. Et il faut bien l’admettre, si on n’est jamais surpris par la structure de ceux-ci, la diversité et au rendez-vous tant dans le bestiaire que dans les décors. Notre seul petit regret à ce niveau concerne la diversité des boss, très peu nombreux. Comme dans d’autres rogue-lites, vous pourrez également dépenser vos points durement acquis pour améliorer votre santé ou d’autres points d’attributs, ce qui vous permettra d’être plus efficaces dans les combats. Certains gains seront définitifs, d’autres non. Une grosse partie de votre succès dépendra bien sûr de votre équipement, qu’il faudra sans cesse améliorer soit en lootant soit en récupérant des objets près des marchands locaux. Les ennemis et niveaux sont assez variés. Autre héritage du genre : à la fin de chaque donjon, vous gagnerez des cartes. En choisissant parmi celles-ci, vous pourrez “customiser” votre partie en choisissant d’augmenter votre santé par exemple ou vous en attribuant des bonus et malus. Certains malus, comme le fait de rendre le donjon suivant plus hardcore, permettront d’augmenter la valeur des gains. Contrairement aux autres rogue-lites, Bravery & Greed n’est toutefois pas un jeu hardcore. Le titre est en réalité très accessible. Seul ou à plusieurs. Clairement, il s’agit d’un hack & slash très grand public. Et c’est ce qui fait tout son charme. Car il ne faudra pas recommencer ici 25 fois le même niveau. De façon générale, on reprochera toutefois au jeu un gameplay un peu trop basique. Certes, il est possible d’éviter les coups de ses adversaires, d’enchainer quelques attaques mais globalement, les combos sont limités et le gameplay reste très accessible. On se contente souvent de matraquer un bouton pour progresser. On retrouve quatre classes de personnages. Etonnamment, les développeurs ont toutefois intégré quelques très bonnes idées dans la partie multijoueur. Il est possible d’y jouer en coop mais aussi d’affronter d’autres équipes en paramétrant de A à Z les parties. Par exemple, la condition de victoire pourra être d’éliminer un maximum d’ennemis, ou d’être le dernier survivant. Bien fichu. Bref, vous l’aurez compris, s’il a un petit côté générique, Bravery & Greed est un dungeon crawler très amusant à parcourir entre amis, qui mixe brillamment hack & slash et rogue-lite. Accessible, fun et très arcade, le jeu dispose d’une patte graphique séduisante elle aussi, avec une jolie direction artistique. Visuellement, ce n’est toutefois pas une claque. La finition est irréprochable mais l’esthétique reste très basique. Conclusion Mêlant brillamment dungeon crawler et rogue-lite, Bravery & Greed s’impose comme un hack & slash coopératif en 2D extrêmement fun à parcourir à plusieurs. On massacre des hordes de monstres dans des niveaux générés de façon procédurale, jusqu’à un boss de fin de niveau qu’il faudra terrasser en équipe. Le titre intègre quelques idées caractéristiques des rogue-lites avec des cartes qui définissent les bonus et malus pour le prochain donjon, une conception procédurale et des améliorations à obtenir en cours de mission. Ces différents éléments sont joliment intégrés au jeu. Toutefois, on ne peut s’empêcher de penser que le jeu peine à se trouver une identité qui lui est propre. Visuellement, la direction artistique lui donne également un certain cachet, mais le jeu peine à réellement convaincre, la faute à un style qui reste globalement très générique.