American Airlines a annoncé avoir signé un accord avec Boom Supersonic. L’objet ? 20 avions Overture, avec une option portant sur 40 avions supplémentaires. Pour Boom Supersonic, les commandes s’enchaînent auprès des plus grandes compagnies aériennes. Et ce, alors qu’aucun des avions du constructeur ne vole encore. Dernier contrat en date ? Celui avec American Airlines. Nouvelle commande américaine “En regardant vers l’avenir, les voyages supersoniques seront un élément important de notre capacité à satisfaire nos clients. Nous sommes enthousiastes quant à la façon dont Boom va façonner l’avenir des voyages, tant pour notre compagnie que pour nos clients”, a annoncé Derek Kerr, directeur financier d’American Airlines, dans une déclaration. La compagnie American Airlines (AA) a annoncé avoir passé commande de 20 appareils supersoniques Overture avec un dépôt non remboursable. Elle a aussi posé une option sur 40 appareils supplémentaires. Avec cet accord, AA devient la deuxième compagnie aérienne américaine à indiquer son intention d’acheter le jet supersonique. Pour rappel, en juin de l’année dernière, United Airlines a passé une commande de 15 Overtures avec une option pour 35 autres. La compagnie est ainsi devenue le premier client américain de Boom. Malgré la demande l’AFP, ni AA ni Boom n’ont communiqué sur le montant de cette nouvelle commande. Une porte-parole du constructeur américain Boom a seulement confirmé que la société visait les 270 millions de dollars de financement. L’héritier du Concorde Fabriqué par le constructeur aéronautique Boom, l’Overture commencera son déploiement en 2025 et commencera à transporter ses premiers passagers d’ici 2029. Boom avait dévoilé le design de production de l’appareil à l’occasion du salon aéronautique de Farnborough. L’engin dispose d’une capacité de 65 à 80 passagers et pourra atteindre la vitesse de Mach 1,7. Soit environ 2.100 km/h, ce qui représente le double de la vitesse des avions de ligne les plus rapides. Depuis la mise à jour de juillet dernier, le tri-réacteur a été remplacé par un quadri-réacteur et l’aile de mouette, aussi appelée “ailes Pulaski”, a été redessinée. Son autonomie de 7.800 km rappelle celle du Concorde du français Sud Aviation et du britannique British Aicraft Corporation. L’engin disposait de 6.200 km d’autonomie. Durant tout son service, qui s’est étendu de 1976 à 2003, le Concorde n’a jamais été rentable et son exploitation a finalement été abandonnée. À noter que ses deux constructeurs ont aujourd’hui changé de nom ou intégré un nouveau groupe. Un supersonic “vert” Avant la mise en service de l’Overture, le constructeur doit encore trouver un fabricant de moteurs. Ces derniers fonctionneront avec du carburant d’aviation 100% durable (SAF) composé de biomasse, d’huiles usagées, ou même de dioxyde de carbone capturé et d’hydrogène vert. Si cela est effectivement le cas, cela aura pour effet de réduire de 80% les émissions de CO2 par rapport au kérosène. Pour rappel, les jets privés sont souvent l’objet de critiques par les défenseurs de l’environnement. Ils sont considérés comme l’un des moyens de transport les plus polluants, avec une empreinte carbone record.