Crédits : AFP

Le logiciel espion Pegasus serait encore utilisé en Europe

Nouvel élément dans l’affaire de cyberespionnage Pegasus.

Le logiciel espion Pegasus fait encore parler de lui. Rappelez-vous, il y a environ un an, la société technologique israélienne NSO Group avait attiré l’attention du monde entier. En cause, des allégations d’utilisation abusive de Pegasus, son logiciel espion controversé. Aux dernières nouvelles, ce logiciel serait très présent dans l’Union européenne. On compterait au moins 22 contrats couvrant 12 des 27 États membres. L’information provient d’un rapport publié mercredi.

Le logiciel espion Pegasus est capable d’infecter un téléphone portable. Sa mission ? Permettre à l’opérateur “d’écouter les conversations, de lire les applications avec des messages cryptés, et de fournir un accès total aux contacts et aux fichiers de l’appareil”, indique le rapport. Dans le cas des clients européens, les logiciels espions serviraient à cibler des terroristes et d’autres crimes graves.

Un long dossier

Selon le quotidien Ha’aretz, des représentants de la commission d’enquête du Parlement européen sur le logiciel espion Pegasus se sont rendus en Israël du 18 au 20 juillet 2022. Le comité a été créé après la publication du projet Pegasus l’année dernière. “Son objectif est de créer une réglementation paneuropéenne pour l’acquisition, l’importation et l’utilisation de logiciels de cyberguerre tels que Pegasus”, indique le rapport.

Pour rappel, l’été dernier, le logiciel avait été classé sur liste noire. Et ce, suite à des cas d’utilisations illégales de ce dernier pour cibler des responsables gouvernementaux, des militants et des journalistes dans le monde entier. Dans le cadre de l’enquête “Projet Pegasus”, la presse avait eu accès à un fichier de 50.000 numéros de téléphone identifiés comme étant des cibles des utilisateurs du logiciel.

Des clients européens

Lors de son voyage, le comité aurait appris que l’entreprise NSO Group, à l’origine du logiciel Pegasus, posséderait des contrats actifs avec des membres de l’Union européenne (UE). Douze précisément. La société travaillerait actuellement avec 22 organisations de sécurité et d’application de la loi dans l’UE. Ces révélations sont le fruit de discussions entre des représentants européens, des employés de NSO, des représentants du ministère israélien de la Défense et des experts locaux.

En clair, selon la réponse de NSO aux questions de la commission, 14 pays ont fait affaire avec NSO dans le passé et au moins 12 utilisent toujours Pegasus pour l’interception légale des appels mobiles.

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