Généralement peu chargé en sorties, le mois de juillet aura été généreux en sorties cette année, avec, outre quelques grands noms comme F1 et Xenoblade Chronicles, quelques jolies surprises également. Xenoblade Chronicles 3 (Switch) Xenoblade Chronicles 3 est le nouvel épisode de la licence de Nintendo et de Monolith Soft, disponible uniquement sur Switch. La série rompt une tradition avec ce nouveau titre. En effet, si tous les autres jeux de la série sont indépendants les uns des autres, il est préférable d’avoir joué à Xenoblade Chronicles et à Xenoblade Chronicles 2 avant de se lancer dans ce troisième épisode numéroté, même si ce n’est pas entièrement nécessaire pour la bonne compréhension du scénario. Ce dernier raconte l’histoire de six soldats originaires de deux nations en guerre. Noah, Lanz et Eunie sont des amis d’enfance appartenant à la nation de Keves, tandis que Mio, Sena et Taion viennent du camp adverse, la nation de Agnus. Ceux-ci vont être contraints de s’allier lorsqu’un homme extérieur au conflit, Guernica Vandham, les force à devenir des Ouroboros. Considérés comme de traîtres par les deux nations, les protagonistes commencent alors un voyage pour comprendre le monde et mettre un terme à cette guerre. Tout comme les précédents épisodes, il s’agit d’un RPG dont les combats se déroulent en temps réel et dans des grandes zones ouvertes remplies de monstres. Le système de combat est une belle évolution des précédents puisqu’il reprend de nombreuses mécaniques du premier jeu en y ajoutant quelques idées de Xenoblade 2. Il est aussi amélioré grâce à un système de classes qui permet de varier nos approches des combats. Très riche, le gameplay évolue avec le temps et prend tout de même quelques heures avant de montrer tout son potentiel. On perd malheureusement en visibilité à cause de la profusion d’informations à l’écran. Le titre propose une belle aventure, avec une direction artistique réussie et de très jolis décors, malgré quelques soucis techniques. Avec son excellente bande-son et son contenu très conséquent (dont des activités annexes vraiment intéressantes), Xenoblade Chronicles 3 s’impose comme un excellent titre pour cet été. Lire notre test. F1 2022 (PC, Xbox One, Xbox Series, PS4, PS5) Codemasters et EA Sports semblent se reposer sur leurs lauriers avec ce F1 22. La franchise de simulation de Formule 1 fait du surplace par rapport à l’opus précédent et arrive même à proposer moins de contenu. En effet, l’absence du très apprécié mode scénarisé Breaking Point se fait ressentir, et ce n’est certainement pas l’arrivée des supercars qui va consoler les joueurs. Au nombre de 8, elles ne sont pas vraiment variées et leur conduite n’est pas des plus agréables. En revanche, c’est un plaisir de parcourir les plus grands circuits du championnat au volant de ces monstres de course, cela varie des monoplaces habituelles. Monoplaces qui, elles, restent le fer de lance de la série en terme de conduite et qui sont terriblement agréables à piloter. L’intégralité des circuits de la saison en cours, mais également tous les pilotes sont au rendez-vous, tous fidèlement modélisés. Niveau contenu, on retrouve avec plaisir le très réussi mode carrière, très chronophage. Les arrêts aux stands ont été améliorés, mais ce n’est absolument pas incroyables, tandis que le jeu pâtit d’énormément de petits bugs d’affichage, impactant parfois le bon déroulé du jeu. En l’état, difficile de justifier le passage à la caisse pour ce nouvel opus, qui n’apporte finalement pas de grosse nouveauté et stagne également au niveau de sa réalisation. Lire notre test. Capcom Arcade 2nd Stadium (PC, PS4, Xbox One, Switch) Un peu moins marquante que la première compilation en raison d’une sélection moins séduisante de titres, et surtout quelques répétitions assez vulgaires par rapport à d’autres compilations de l’éditeur, cette seconde sélection de jeux vintage de l’éditeur Capcom a plus de mal à séduire que son ancêtre. On retrouve au total pas moins de 32 jeux – mais les joueurs pourront choisir d’acheter les titres à l’unité ou en “pack de 10”. Parmi ceux-ci, quelques grands classiques du catalogue de l’éditeur, dont Megaman 1 & 2, Street Fighter Alpha 3 et Darkstalkers: The Night Warriors. Sur les 32 titres, la plupart n’ont toutefois pas franchement marqué l’Histoire. Reste que comme avec sa première compilation, Capcom a marqué le coup avec une présentation soignée, des options d’accessibilité comme le rembobinage, le ralenti et les vies illimitées et une finition impeccable. Les collectionneurs en auront pour leur argent, même si la sélection est un peu moins intéressante que l’an passé. Lire notre test. Live a live (Switch) Presque 30 ans après sa sortie originale, Live A Live fait son retour avec une véritable refonte. Si vous n’êtes pas familier avec le titre, c’est normal, puisqu’il s’agit d’un JRPG de Squaresoft sorti sur les Super Nintendo japonaises en 1994. Jamais arrivé dans nos contrées, le RPG est désormais officiellement disponible sur Switch. Live A Live ne raconte pas une, mais bien sept histoires différentes se déroulant dans des contextes historiques variés. Il est possible de les parcourir dans l’ordre souhaité, plus de contenu attend celles et ceux qui iront au bout de tous les scénarios. Chacune de ces histoires sont de petits RPG proposant leurs propres idées et dont la durée varie entre 30 minutes et plusieurs heures. Les scénarios ont tout de même pour point commun leur système de combat mélangeant habilement plusieurs styles. Live A Live propose ainsi plusieurs ambiances et beaucoup de diversité. Quelques améliorations viennent également ajouter un peu de confort à l’expérience, même si certains passages restent old-school, en particulier au niveau de sa difficulté parfois injuste. Le titre est réalisé avec le style “HD-2D” de Square Enix, une technique qui fonctionne toujours autant malgré quelques imperfections. Les très bonnes musiques de Yoko Shimomura sont aussi remasterisées. Si ces aventures ne sont pas aussi profondes qu’un JRPG plus classique, le titre propose une expérience très satisfaisante grâce à ses nombreuses surprises et bonnes idées. Lire notre test. Stray (PS4, PS5, PC) Il ne fait aucun doute que Stray est une expérience hors du commun, et ce, aussi bien dans le sens positif que négatif du terme. En nous faisant incarner un petit chat roux dans une ville abandonnée par les humains et dans laquelle vivent des robots anthropomorphes, Blue Twelve et Annapurna prennent un pari très audacieux, voire fou. Plutôt poétique et touchant, le titre s’adresse principalement à un public jeune ou en quête d’une aventure posée, sans réelle prise de tête. Grimper sur les toits, passer de gouttière en gouttière ou faire vos griffes sur une moquette ou un morceau de bois, le titre nous immerge vraiment dans le quotidien d’un félin, tout en résolvant quelques énigmes plutôt sommaires. Pour un public plus averti en quête de sensations fortes, il est toutefois évident que Stray n’est pas fait pour eux. Le gameplay est parfois frustrant et assez répétitif et les phases d’action ne sont pas nombreuses. Il y a en revanche un élément qui mettra tout le monde d’accord, c’est la direction artistique du titre. Le level-design est très inspiré et fourmille de détails, tandis que la bande sonore paraît terriblement fidèle à la réalité. Les environnements sont quant à eux très réussis. Notons également que le travail d’animation sur le chat est juste incroyable, tant il se révèle difficile à réaliser. Si Stray ne mettra pas tout le monde d’accord, il ralliera à coup sûr les passionnés de félidés. Lire notre test.