Au mois de mai, un salarié d’une entreprise chilienne a reçu une rémunération plus qu’exceptionnelle. Son employeur lui a versé, par erreur, 330 fois son salaire. Depuis, l’heureux élu a disparu des radars. Au lieu de toucher ses 500.000 pesos habituels, soit près de 515 euros, un employé chilien de Cial (Consorcio industrial de alimentos) a reçu 165.398.851 pesos. Soit, près de 170.000 euros. En guise d’illustration, cette somme représente 330 fois son salaire. Dans un pays où le salaire moyen s’élève à 550,14 euros mensuels, on peut dire qu’il s’agit d’un “jackpot”. Pour information, l’entreprise Cial est le leader de la charcuterie au Chili. Évidemment, la direction de l’entreprise a rapidement réalisé son erreur liée à un bug. Initialement de bonne foi, le travailleur s’est même rapproché de son responsable pour l’informer qu’il avait reçu un trop-perçu et s’est engagé à le rembourser dès le lendemain. Et ce, avant de finalement disparaître de la circulation avec les 165.398.851 pesos. En fait, trois jours après les multiples rappels de l’entreprise, cette dernière a reçu une lettre de démission de l’employé par l’intermédiaire d’un cabinet d’avocats. C’est ainsi qu’une plainte pour “détournement de fonds” a été déposée contre le bénéficiaire. Si Cial arrive à le retrouver, celui-ci pourra être contraint de rembourser la somme et pourra être poursuivi en justice. Mais il existe un autre cas de figure. En effet, ce n’est pas le salarié qui a initié le transfert des sommes extravagantes, mais bien l’entreprise elle-même. La justice chilienne devra donc trancher pour définir la suite des événements et les scénarios possibles. En Belgique, en cas de salaire indûment payé, “l’employeur peut en principe en obtenir remboursement en vertu de l’article 1376 du Code civil”, indique le site Securex. Cet article stipule que “celui qui reçoit par erreur ou sciemment ce qui ne lui est pas dû, s’oblige à le restituer à celui de qui il l’a indûment reçu”. Le règlement de travail prévoit une règle similaire.