Crédits : IBM / ProMARE

Un bateau électrique autonome traverse l’Atlantique

Un navire autonome a été conçu pour recréer le voyage historique du Mayflower à travers l’Atlantique, il y a 400 ans.

Le navire autonome Mayflower (MAS) est un bateau futuriste, alimenté par l’intelligence artificielle. Il fonctionne grâce à l’énergie solaire. “Il effectue une mission mondiale de découverte, destinée à recueillir des données pour contribuer à préserver l’avenir de l’océan”, décrit le site officiel.

L’Histoire du Mayflower

Pour comprendre l’idée de ce bateau, il faut remonter à 2016. À l’époque, Brett Phaneuf, cofondateur de ProMare, une fondation scientifique spécialisée dans la recherche marine, a participé à une réunion qui s’est avérée révélatrice. Celle-ci portait sur la façon de célébrer le 400e anniversaire du voyage du Mayflower. C’est lors de ces échanges que Brett Phaneuf a proposé l’idée de construire un Mayflower adapté au 21e siècle, plutôt que d’en faire une réplique parfaite. Pour la petite histoire, le mythe des pèlerins du Mayflower raconte “l’origine de l’Amérique”. Plus précisément, il s’agit de l’épisode de l’Histoire lors duquel 102 pèlerins ont fui les persécutions en Angleterre en bateau et ont accosté au cap Cod.

“Si vous souhaitez approfondir les thèmes historiques du Mayflower de 1620, notre organisation partenaire, Mayflower 400, s’efforce d’organiser des récits, des expositions, des spectacles et du matériel pédagogique provocants, afin d’explorer l’héritage du Mayflower de 1620 sous de multiples angles, y compris ceux souvent négligés par l’histoire”, indique le site du projet.

Le Mayflower originel et sa réplique moderne. Crédits : IBM.

Un navire intelligent

Le Mayflower Autonomous Ship est un trimaran ultramoderne, fruit d’une collaboration entre IBM, une société américaine spécialisée dans les domaines du matériel informatique, du logiciel et des services informatiques, et l’association de recherche marine ProMare. Son voyage inaugural vient de commencer. C’est ainsi que le navire commémore le Mayflower original de 1620 en suivant son itinéraire transatlantique. Mais pas que. Pendant sa traversée, le bateau recueillera également des données océaniques sur l’impact du changement climatique et de la pollution. Et ce, “afin que les chercheurs marins puissent mieux comprendre et protéger nos océans, aujourd’hui et à l’avenir” présente IBM.

Tableau de bord du MAS, disponible sur le site Web du projet.

Le navire ne possède pas d’équipage et est doté de trois technologies différentes. À savoir, des entrées sensorielles, un apprentissage automatique et une analyse en temps réel, et un moteur de décision. À savoir que, vulgairement, un moteur de décision s’apparente à une application informatique basée sur le Web qui aide l’utilisateur à prendre l’option la plus idéale, la meilleure décision, de plusieurs manières. Ici, les règles de décision des chercheurs nourrissent le moteur de décision et permettent au navire de s’adapter en conséquence dans un environnement océanique souvent défini comme dangereux. Et ce, sans intervention humaine. En effet, à la place de l’espace habituellement réservé à la cabine, on y trouve une cinquantaine de capteurs. Le bateau puise son énergie dans le soleil, grâce à des panneaux photovoltaïques disposés sur sa coque. Enfin, il mesure 15 mètres de long et peut atteindre une vitesse de 10 nœuds, soit environ 20 km/h.

Mission presque réussie

“Il respecte le droit maritime tout en prenant des décisions cruciales en une fraction de seconde”, se réjouit IBM. Le texte ajoute “Il recueille et analyse d’énormes quantités de données océaniques. Et il fait tout cela 24 heures sur 24, 7 jours sur 7″. Pour réaliser ce modèle d’apprentissage automatique, les experts d’IBM et de ProMare expliquent avoir utilisé des pétaoctets de données.

Le MAS a quitté le Royaume-Uni le 29 avril. Le voyage devait durer environ trois semaines et c’est en un mois que le Mayflower Autonomous Ship a réussi sa traversée de l’océan. À noter qu’il a tout de même dû être redirigé au niveau d’Halifax, au Canada, à cause d’un problème technique. Il n’a donc pas fini sa mission dans le Massachusetts, comme cela était prévu.

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