Il sera bientôt possible, grâce à de nouvelles fonctions incorporées dans les cartes SD et micro SD, d’héberger des systèmes d’exploitation ainsi que de démarrer un ordinateur. Des fonctionnalités qui étaient auparavant réservées aux disques durs SSD. La SD Association (SDA) vient tout juste d’annoncer que la prochaine version des cartes SD et microSD, la 9.0, donnera une toute nouvelle envergure à ces stockages miniatures. En effet, trois fonctions de sécurité avancées dans la nouvelle spécification SD9. Ces nouvelles venues pourraient permettre aux cartes SD et micro SD de rivaliser avec des disques durs SSD, pas en termes d’utilité. Désormais, il sera possible, grâce au démarrage rapide (Fast Boot) et sécurisé (Secure Boot) de démarrer un système d’exploitation directement grâce à une carte SD. « La SD 9 donne aux cartes la possibilité de se servir de la mémoire du code de démarrage d’un appareil tout en offrant un processus simple et rapide de téléchargement du code de démarrage ainsi que des méthodes sécurisées pour fournir les futures mises à jour à ce dernier », explique à travers un communiqué la SD Association. Il sera donc possible, via une carte SD d’installer ou de lancer votre système d’exploitation, type Windows, MacOS ou encore Linux, en toute sécurité. « C’est un choix incontournable pour le stockage et la mémoire, car elles sont capables de fournir des niveaux de performances similaires aux SSD et elles simplifieront les réparations et les mises à jour des appareils grâce à l’hébergement possible d’un firmware », appuie le président de la SDA, Hiroyuki Sakamoto. Les cartes SD9 combinées avec les futures SDUC (SD Ultra Capacity), dont le débit est de 4Go/s et la capacité varie entre 2 et 128 To, devrait rivaliser avec les capacités d’un SSD NVMe tout en offrant plus de flexibilité pour le remplacement du périphérique de stockage. Les potentielles utilisations de cette nouvelle fonctionnalité sont nombreuses. « Chromebook, tablettes, ordinateurs, caméras de surveillance, caméras embarquées, drones, consoles de jeu, casques VR, dispositifs médicaux portables … », énumère la SDA. L’inscription d’une signature spécifique liant une carte SD avec un appareil peut permettre de stocker des codes de façon plus sécurisée mais également d’empêcher le remplacement de la carte par une autre, non-reconnue par le système et donc de prévenir d’un éventuel « piratage » d’une caméra ou d’un drone. Autre fonction et pas des moindres, celle d’un espace de stockage sécurisé et secret au sein de la carte SD baptisé « Replay Protected Memory Block » (RPMB) qui est accessible uniquement grâce à un processus d’identification. Cela aurait pour but de protéger, une fois de plus, les données stockées sur la carte en empêchant quiconque de faire ce qu’il veut sans le code d’identification nécessaire. Il est à noter que toutes ces fonctionnalités, bien qu’elles devraient être disponibles pour toutes les cartes, sont optionnelles et qu’il est laissé au choix du constructeur de les implémenter ou non dans leurs cartes SD et microSD.