Sorti initialement en 1996 sur Sega Saturn et PC, The House of the Dead est considéré aujourd’hui comme l’un des classiques du rail shooter, au même titre qu’un Time Crisis ou Virtua Cop. Un genre qui n’a jamais su vraiment se renouveler et qui peine aujourd’hui à retrouver sa place sur consoles, sans le light gun qui va avec… Quelques mois après nous avoir livré un remake plutôt réussi du premier Panzer Dragoon, le studio polonais MegaPixel revient à la charge avec le remake d’un autre classique de Sega. The House of the Dead, l’un des premiers rail shooters de l’histoire, sorti en son temps sur Saturn, a droit à une refonte intégrale sur PS4, Switch et Xbox One. Visuellement, ce remake déçoit. Vendu 30€ environ sur les stores digitaux, The House of the Dead Remake se veut un remake très fidèle à l’original. La structure des niveaux a été conservée, son scénario, sa mise en scène également. Les fans de la série seront ravis de constater que le studio n’a pas touché à l’essence de la série. En ce sens, ce remake est donc plutôt une jolie réussite : on a vraiment la sensation de jouer à l’original avec des graphismes remis au goût du jour. Le studio Megapixel a toutefois apporté quelques nouveautés dans ses valises. Il faut l’avouer, le jeu se boucle assez rapidement. Comptez 25 minutes pour un premier run, en mode facile. On peut y jouer seul ou en coop. Ce remake ajoute à cela un mode “Horde” dans lequel le nombre d’ennemis est multiplié par cinq et dans lequel le joueur peut utiliser de nouvelles armes. C’est fun et plutôt bien pensé, même si ça ne révolutionne pas le concept. Ca donne en tout cas largement l’envie d’y retourner. A cela vient s’ajouter un mode compétitif dans lequel les deux joueurs doivent tenter d’accumuler le max de points. Fun aussi, même si là encore, il ne s’agit en définitive que d’un ajout mineur. Côté contenu, ça reste encore assez léger pour un titre facturé 30€. Les quatre niveaux du jeu se bouclent très rapidement et on ne trouve ici aucun niveau additionnel par rapport à l’original. Si The House of the Dead avait fait sensation à l’époque, c’était surtout parce qu’il était l’un des premiers rail shooters en 3D. Ses multiples suites le surpassent à tous les niveaux. Que ce soit pour la diversité des environnements, les combats de boss ou les enchainements. Clairement, ce sont les combats de boss qui déçoivent le plus dans cet épisode. Il suffira la plupart du temps de canarder le point faible de l’ennemi pour faire descendre sa barre de vie. Les boss ne représentent aucun challenge en mode facile, et restent faciles à éliminer par rapport aux boss de The House of the Dead 3 ou de l’excellent Overkill. On affronte plusieurs types d’ennemis à travers l’aventure. Ceci étant dit, c’est bien au niveau de la prise en main que The House of the Dead Remake déçoit le plus. Pas possible d’y jouer au railgun. En plus d’une version numérique, une version physique est également proposée sur certains supports, mais pas de light fun à l’horizon. Il faudra y jouer soit au pad, soit en mode gyroscopique sur Switch. Etrangement, ledit mode est absolument injouable sur ce support. Au pad, ça reste jouable, même plaisant, mais on est loin des sensations qu’on pouvait avoir à l’époque un revolver en main dans une salle d’arcade. Alors oui, c’est un plaisir de retrouver une saga aussi culte sur les consoles de dernière génération. Oui, ce remake est fidèle à l’original et plutôt plaisant à parcourir. Oui, on retrouve quelques nouveautés côté contenus, qui permettent de rallonger substantiellement la durée de vie du titre. Mais on ne peut s’empêcher de penser que The House of the Dead aurait mérité mieux. Par exemple, une compilation regroupant les remakes des deux premiers épisodes… Au lieu du seul et unique premier volet, qui est probablement le moins réussi de la trilogie… Avec, idéalement, un (ou mieux, deux) light gun vendu(s) séparément. Les combats de boss ne sont pas très réussis… En l’état, difficile de retrouver les sensations de l’époque. Ceci étant dit, MegaPixel a réalisé un très joli travail de remise au goût du jour pour ce classique de l’arcade. Visuellement, le titre reste fidèle à l’original tant en ayant été lourdement modernisé. C’est loin des standards actuels, mais ça reste plaisant à regarder et à jouer. Le bestiaire est relativement varié et on se surprend parfois à prendre quelques instants pour apprécier les décors. Pad en main, le jeu reste agréable à parcourir. Les commandes sont très simples. On tire avec un bouton et on recharge avec l’autre. On dirige le réticule de visée à l’écran avec le pad analogique gauche. Et c’est tout. Si vous aviez déjà joué à un rail shooter au pad, vous ne serez pas vraiment surpris. Si, en revanche, vous ne jurez que par le light gun, l’expérience ne vaut pas vraiment le détour. L’immersion en prend en effet un sacré coup. Une chose est sûre : l’absence de light gun se fait ressentir. Conclusion Le studio polonais MegaPixel livre un remake réussi et fidèle à l’original de The House of the Dead. Sorti initialement sur Sega Saturn, ce classique du rail shooter a droit à une jolie mise à jour graphique sur PS4, Switch et Xbox One. Sans pour autant nous mettre une claque. On le sent, les développeurs ont voulu rendre hommage à ce pionnier du genre, tout en apportant quelques notes de modernisme. On retrouve ainsi un mode Horde très séduisant, dans lequel le nombre d’ennemis à l’écran est multiplié par cinq. En plus du mode coop, on retrouve également un mode compétitif plutôt sympathique pour les mordus du genre. Reste que, même à 30€, le contenu paraît aujourd’hui léger pour un titre de quatre niveaux seulement. Le premier run se boucle en moins de 30 minutes top chrono. L’absence de light gun se fait également cruellement ressentir, niveau sensations, pour les puristes. On peut certes y jouer au pad – les contrôles sont même plutôt réussis – mais difficile de retrouver les sensations de l’époque, en salle d’arcade. Clairement, le premier The House of the Dead n’était également pas forcément le meilleur choix pour le studio. Le premier volet est clairement le moins intéressant de la trilogie. Et celui qui intègre les combats de boss les plus répétitifs aussi…