Un robot de Boston Dynamics s’intéresse à l’archéologie. Spot, le chien-robot de Boston Dynamics débarque à Pompéi, une ville détruite il y a près de 2000 ans par l’éruption du Vésuve. Sa mission ? Inspecter le site dans ses moindres recoins et collecter des données utiles à l’étude et à la planification des interventions. La nuit, il se mue en agent de sécurité et fait des rondes dans la zone en question. À la chasse aux “tombaroli” Le projet Smart@POMPEI a vu le jour en 2016. Celui-ci mise sur les nouvelles technologies pour préserver le site archéologique de Pompéi. Concrètement, Smart@POMPEI espère faire de Pompéi un Parc Archéologique Intelligent. Et ce, grâce à de nouvelles technologies qui permettront une “gestion intelligente, durable et inclusive” de Poimpéi. À savoir que le site est classé au patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco depuis 1997. Première menace pour le site : les pilleurs d’antiquités qui s’introduisent sur le site une fois la nuit tombée. On les appelle, les “tombaroli”. “Souvent, les conditions de sécurité dans les tunnels creusés par les pilleurs de tombes sont extrêmement précaires, en conséquence de quoi l’utilisation d’un robot pourrait signifier une percée qui nous permettrait de procéder avec une plus grande rapidité et en toute sécurité”, raconte Gabriel Zuchtriegel, directeur général du site archéologique de Pompéi, dans un communiqué. Un robot super agile C’est ainsi que Spot, un robot quadrupède de Boston Dynamics s’apparentant à un chien, a fait ses premiers pas sur les ruines de Pompéi. Grâce à sa technologie et son ossature, il est capable de se faufiler dans des galeries souterraines difficiles d’accès. Les mêmes que celles empruntées par les pilleurs. Ces expéditions sous-terraines sont d’ailleurs moins dangereuses pour le robot que pour les excavateurs illégaux, puisque des capteurs lui permettent d’identifier les obstacles, et donc, le dotent d’une certaine agilité. Plus précisément, lors de la première phase d’expérimentation, Spot a été équipé du capteur Spot CAM+ et du capteur Leica BLKARC. Ce dernier est un module de numérisation laser autonome pour robots. Créer une base de données Autre mission, Spot devra aussi collecter et enregistrer des données. Ce qui pourrait permettre de mieux planifier les mesures de conservation du site ou même de faire de nouvelles découvertes. Pour cela, il est épaulé par Leica BLK2FLY. Il s’agit d’un scanner laser volant capable d’effectuer des scans 3D de manière autonome. Plusieurs sociétés technologiques ont également rejoint le projet. Une collaboration bien pensée lorsque l’on sait que le site de Pompéi s’étend sur 66 hectares. Toutes les données collectées par le robot Spot lors de ses inspections alimenteront des plateformes intelligentes d’analyse de données. Côté humain, elles feront office de support pour l’étude et à la planification d’interventions humaines.