Le gouvernement français investit plus de 30 milliards d’euros dans le transport du futur. Annoncé en octobre dernier par le président Emmanuel Macron, le plan France 2030 prévoit 30 milliards d’euros d’investissements sur cinq ans pour développer la compétitivité industrielle et les technologies d’avenir en France. Transformer les secteurs clefs de l’économie par l’innovation technologique Le plan “France 2030”, doté de 34 milliards d’euros déployés sur 5 ans. Il vise à développer la compétitivité industrielle et les technologies d’avenir. “Il poursuit 10 objectifs pour mieux comprendre, mieux vivre et mieux produire, à l’horizon 2030”, indique le gouvernement. Concrètement, le volet aéronautique du plan d’investissements France 2030 s’élève à 1,2 milliard d’euros. Il prévoit 800 millions d’euros pour la recherche et la technologie destinées au développement d’un avion décarboné. Les 400 millions restants sont dédiés aux “acteurs émergents de l’industrie aéronautique” et à la production de carburants aéronautiques durables. Un avion écologique décarboné Ainsi, le plan espère produire près de 2 millions de véhicules électriques et hybrides et le premier avion bas-carbone. #France2030, objectif 5. Produire le premier avion bas-carbone. pic.twitter.com/1V0yPvtU1E — Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) October 12, 2021 Le budget des 800 millions d’euros répond à la feuille de route technologique du Conseil pour la recherche aéronautique civile (Corac). Il regroupe les industriels du secteur et l’État. En clair, cette feuille de route table sur le développement d’un appareil régional, hybride électrique ou alimenté à l’hydrogène qui entrerait en service vers 2030 avec un démonstrateur technologique dès 2028. L’objectif final est de développer un appareil moyen-courrier capable de brûler directement de l’hydrogène dans ses moteurs. Et ce, à l’horizon 2035. Les points d’interrogation Alors que les vols des avions basique représentent 2,5 % des émissions mondiales de CO2, l’avion à hydrogène pourrait paraître comme la solution idéale. Pourtant, ce mode de transport doit faire face à de nombreux défis. Premièrement, le carburant hydrogène a un coût relativement élevé. Deuxièmement, ces avions ont des capacités de transport réduites. En effet, les équipements des avions pèsent leur poids. Ainsi, dans les avions à hydrogène, la capacité de passagers et de transport de marchandises sera donc réduite par rapport aux avions les long-courriers “basiques”. Sauf pour les petits modèles, le constructeur Boeing n’envisage donc pas une véritable exploitation de l’hydrogène comme carburant possible avant 2050. Enfin, la technologie au cœur des véhicules à hydrogène n’est pas forcément 100% verte. En effet, la façon la plus propre de produire de l’hydrogène se fait grâce à l’électrolyse de l’eau. Ce processus sépare les atomes d’hydrogène et d’oxygène dans une molécule d’eau. Mais, pour que l’hydrogène produit soit considéré comme vert, l’électricité utilisée dans le processus doit provenir de sources renouvelables.