Il sera désormais possible de “conduire” une voiture autonome sans les mains dès l’été 2022. De plus en plus, les fabricants de voitures tendent à automatiser leurs véhicules. Des systèmes d’aide à la conduite font leur apparition et l’on entend toujours plus parler des véhicules 100% autonomes dans lesquels la présence d’un conducteur n’est plus nécessairement requise. Tous les voyants semblent au vert pour le déploiement de ces véhicules chez nous dans un avenir plus ou moins proche. Cependant, aux yeux de la loi européenne, seules les voitures dont le pilote tient le volant à deux mains sont autorisées sur nos routes. Un point qui devrait changer dans les tous prochains mois. Pour tout comprendre de la législation européenne sur les voitures autonomes, l’UNECE (Commission économique pour l’Europe des Nations unies) a classé ces véhicules en 5 niveaux, allant d’une voiture proposant quelques assistances à la conduite à un véhicule totalement intelligent. Dans un précédent article, nous vous expliquions les différents niveaux des voitures autonomes. Jusqu’à aujourd’hui n’étaient autorisées sur nos routes que les voitures autonomes de niveau 2 capables de maintenir automatiquement le cap sur une voie et proposant un régulateur de vitesse adaptatif (ralentir en fonction de la voiture de devant). Le 14 janvier dernier, 53 états-membres des Nations Unies, dont la Belgique, ont adopté un amendement à l’article 34 (régissant les véhicules autonomes) ainsi qu’un nouvel article 34 bis à la Convention de Vienne de 1968 autorisant la mise en circulation des véhicules autonomes de niveau 3. Tels que décrits par l’UNECE, les véhicules de niveau 3 ne demandent pas au conducteur de tenir le volant, même s’il doit être capable d’en reprendre le contrôle dès que le véhicule le requiert. Des voitures autonomes, mais pas à 100% C’est bien beau tout ça, mais cela signifie-t-il pour autant que l’on pourra jouer à un UNO en famille pendant que la voiture roule toute seule sur l’autoroute ? Ce n’est pour l’instant absolument pas à l’ordre du jour. En effet, le conducteur devra en permanence garder un œil sur la route. De plus, plusieurs conditions doivent actuellement être remplies pour autoriser le conducteur à lâcher le volant : Ce doit être une voie sans piétons ni cyclistes ; Il doit y avoir une séparation physique claire des deux sens de circulation ; La vitesse maximale doit être de 60km/h. Dans le texte, l’UNECE précise toutefois que tous les pays ne sont pas tenus d’autoriser la circulation des véhicules de niveau 3 sur ses routes. “Aucune Partie contractante n’est tenue d’accepter, ou de prendre des mesures pour interdire, l’utilisation de systèmes de conduite automatisés sur son territoire simplement parce qu’une autre Partie contractante l’autorise.” En France et en Belgique ainsi que dans d’autres pays européens, les véhicules de niveau 3 seront autorisés à circuler dès le 14 juillet prochain. De nombreux constructeurs, comme Tesla, Volkswagen ou encore Mercedes, proposent par ailleurs déjà la fonction d’autopilotage, qui ne demandait qu’à être légalisée en Europe. C’est désormais chose faite.