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Un réseau IPTV démantelé, plus de 9.000 chaines coupées

Pour les ayants droit européens, la guerre contre les IPTV continue.

La police espagnole a démantelé un réseau d’IPTV à Madrid. Les autorités ont arrêté six personnes pour avoir fraudé des redevances de télévision payante.

Une saisie record

En 2020, la coalition Alliance for Creativity and Entertainment (ACE) et d’autres ayants droits tels que la Liga espagnole, ont lancé une action contre la plateforme pirate Seko IPTV. Le site opère en Europe.

Seko IPTV a fait sa première apparition il y a plus de cinq ans, en mai 2016. Selon ses propres données, à l’époque, la plateforme proposait environ 3.200 chaînes et un service de vidéo à la demande (VOD) garni de films et d’émissions de télévision. Au moment de son démantèlement, Seko IPTV proposait 9.000 chaînes en streaming et plus de 20.000 contenus via sa bibliothèque VoD.

À Madrid, quelque 24 000 décodeurs IPTV illégaux ont été saisis et 12 000 foyers ont été débranchés.

Des décodeurs made in China

Pour fournir ce service illégal, les gestionnaires de la plateforme ont importé des décodeurs de Chine et les ont stockés à Madrid. Les pirates les ont ensuite vendus en Espagne et à l’étranger.

Concrètement, les décodeurs avaient été spécifiquement modifiés pour recevoir illégalement des signaux de télévision payante grâce à des serveurs situés dans plusieurs pays. À savoir, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France et le Canada.

Un manque à gagner pour l’État

Les abonnements illégaux IPTV conservent leur popularité auprès de ceux qui recherchent une solution bon marché pour regarder la télévision en direct.

En effet, ces réseaux pirates proposent des fichiers .m3u pour une somme dérisoire et donnent accès à des milliers de chaînes payantes en streaming. Un détournement de contenu qui constitue un manque à gagner croissant pour les ayants droits. Dans les faits, cette pratique représente une concurrence illégale pour les fournisseurs qui proposent des abonnements légaux, mais bien plus chers.

Pour rappel, m3u est le diminutif de MPEG version 3.0 URL. Ce format de fichier permet de sauvegarder une liste d’adresses, notamment des fichiers audio ou vidéo. Dans le cas d’un fichier .m3u destiné aux IPTV, il s’agit d’un lien offrant un accès à de nombreuses chaînes. À savoir que, ces fichiers peuvent être légaux si leur contenu, donc les liens IPTV, sont eux-mêmes légaux. Ce qui n’est pas le cas de la plupart des abonnements de chaînes IPTV disponibles sur Internet. En général, ces diffuseurs ne paient ni les droits d’auteur, ni les droits de diffusion.

1,2 million d’euros en cinq ans

Avec cette saisie, les forces de l’ordre espagnoles ont estimé le pactole de la plateforme pirate à 1,2 million d’euros. Le tout généré entre 2017 et 2021. Selon les autorités, le groupe vendait les appareils sur diverses plateformes Web et via son propre forum. Seko IPTV proposait également un support technique à ses clients.

Les autres domaines liés à l’IPTV saisis ces derniers jours sont disponibles sur srvtekn.com, vpnuser.ws et smarteriptvmanchester.com.

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