La France aurait été en négociation pour acheter Pegasus

Avant que l’affaire Pegasus n’éclate, le gouvernement français aurait négocié avec le groupe NSO pour acheter son logiciel espion, mais se serait rétracté au dernier moment.

Depuis quelques mois, l’affaire Pegasus » a mis à mal les activités de l’entreprise israélienne NSO Group, responsable du logiciel espion Pegasus. Cette enquête a révélé que des campagnes d’espionnages étaient menées par divers gouvernements, à l’aide de l’outil de la société. Lors de cette enquête, la Hongrie apparaissait comme le seul pays de l’Union européenne à avoir potentiellement utilisé le logiciel à des fins d’espionnage.

Selon des sources citées par le journal américain MIT Technology Review, la France aurait cependant elle aussi souhaité acheter l’outil de la firme israélienne. Lorsque le scandale Pegasus est sorti, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait pourtant démenti toute négociation avec la firme.

Selon les informations reçues par le MIT Technology Review, le gouvernement français en était aux dernières étapes des négociations pour l’achat du logiciel Pegasus lorsque l’affaire a été publiée. L’accord serait toutefois tombé à l’eau lorsqu’il a été découvert qu’un certain nombre de politiciens français figuraient sur la liste des personnes ciblées, notamment le président Emmanuel Macron et le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer.

Les retombées de l’affaire Pegasus se poursuivent. Début novembre, NSO Group a été inscrit sur la liste noire par le département du commerce des États-Unis. L’entreprise ne peut donc plus acheter ou vendre du matériel et des logiciels aux États-Unis. La société Apple a également annoncé récemment qu’elle comptait poursuivre NSO Group en justice.

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