Le chantage à la webcam fait de plus en plus de victimes

Les pratiques de cybermalveillance de crypto-porno ou chantage à la webcam ont été particulièrement fréquentes en France, en 2019.

Dans son rapport annuel, la plateforme gouvernementale française d’assistance aux victimes de cybermalveillance a indiqué que le nombre d’internautes victimes de cyberattaques avait plus que triplé, passant de 28.000 plaintes en 2018 à plus de 90.000 en 2019. Parmi ces victimes, 38% ont subi un chantage à la webcam.

Il s’agit d’une pratique de cybermalveillance qui consiste à menacer une personne de partager des vidéos intimes d’elle prises à son insu grâce, soi-disant, au piratage de sa webcam. Une menace qui n’est pas toujours fondée. Les cyberharceleurs affirment être parvenus à pirater l’ordinateur de leur victime en lui citant l’un ou l’autre de ses mots de passe trouvés sur la toile via la fuite de données ou autre.

Évidemment, l’objectif des cyberharceleurs est de soutirer de l’argent à leur victime. Dans les faits, les malfaiteurs ne sont pas réellement en possession d’images de leurs victimes, a précisé à BFMTV Jérôme Notin, directeur du dispositif cybermalvaillance.gouv.fr. « Le phénomène se distingue sur ce point, et par l’ampleur des campagnes constatées, à la sextorsion, qui implique des échanges directs entre le hacker et sa victime », a-t-il précisé.

De manière générale, le constat est le même en Belgique. Le nombre de plaintes de cyberincidents auprès du CERT (Computer Emergency Response Team) a triplé l’année dernière par rapport à l’année précédente, soit 4.484 déclarations de cyberattaques en 2019 contre « seulement » 1.600 en 2018. « La majeure partie de ces attaques sont des tentatives de fraude, comme le phishing, la fraude au CEO (ou Business Email Compromise) le Microsoft Scam et le sextorsion scam », a indiqué la porte-parole du Centre pour la cybersécurité, Katrien Eggers.

La porte-parole nous a également précisé que ces chiffres étaient partiels puisque les entreprises qui sont elles aussi victimes de cyberincidents ne transmettent pas toujours l’information au CERT. Katrien Eggers indique que les principales cyberattaques en Belgique en 2019 étaient le phishing et la fraude informatique en générale, le ransomware et les virus informatiques.

Un constat que l’on retrouve également du côté de SafeOnWeb. Le nombre de plaintes en 2019 était de plus d’1,7 million, contre 650.000 seulement en 2018.

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