La Chine aurait commencé à surveiller davantage les touristes entrant sur son territoire. La police frontalière d’une des régions du pays aurait secrètement installé des applications espionnes sur les téléphones des personnes se rendant en Chine. Dans certains pays, les autorités scrutent les réseaux sociaux des touristes pour savoir s’ils ne sont pas une menace pour la sécurité nationale. C’est le cas pour les personnes qui souhaitent se rendre aux États-Unis, par exemple. Mais en Chine, le gouvernement va plus loin encore. Selon un rapport de The Guardian, la police des frontières du pays installerait des applications de surveillance sur les téléphones de touristes dans la région du Xinjiang. Et ce, sans que les personnes concernées s’en rendent compte. Cette mesure toucherait plus particulièrement les personnes qui viennent du Kyrgyzstan. Une liberté qui était déjà mise à mal Ces applications de surveillance seraient capables d’extraire les emails, les SMS et les contacts des utilisateurs des smartphones. Pour Edin Omanovic, qui fait partie de l’ONG Privacy International, luttant pour les droits de l’homme, et plus particulièrement contre la violation de la vie privée par les gouvernements, cette manœuvre est très alarmante. « Dans un tel pays, télécharger la mauvaise application ou un article de presse peut vous mener en camp de détention », s’inquiète-t-il. Cette surveillance accrue serait liée à ce qu’il se passe supposément en Chine en ce moment. Des rumeurs font état d’enfermement de personnes musulmanes, dans des « camps de rééducation ». L’installation d’applications de surveillance serait donc un moyen pour le gouvernement de rechercher des contenus que les autorités trouvent problématiques.