Suite à la diffusion du reportage consacré au gaspillage industriel orchestré par Amazon, une pétition a été mise en ligne afin de faire plier le géant américain et de pousser le gouvernement français à légiférer sur ce genre de gaspillage à grande échelle. De nombreux téléspectateurs et internautes ont été choqués d’apprendre le sort que réserve Amazon à ces marchandises invendues. Celles-ci sont tout bonnement détruites au sein même des entrepôts de la firme. Une destruction massive, révélée par l’émission Capital, qui représenterait près de 3 millions d’objets neufs ou quasi neufs détruits en France, chaque année. Des chiffres impressionnants qui ont poussé certains, dont l’OGN Les Amis de la Terre, à publier une pétition en ligne. En deux jours, celle-ci a recueilli plus de 60.000 signatures. Les auteurs de cette pétition pointent du doigt l’empreinte écologique que ce gaspillage industriel représente. Produire des marchandises provoque de la pollution, une pollution vraisemblablement inutile pour des millions de produits destinés à la destruction. « Les pratiques d’Amazon sont d’autant plus inadmissibles lorsque l’on sait que la fabrication de ces produits représente près du quart des émissions de gaz à effet de serre des Français », peut-on lire sous la pétition. Cette mobilisation citoyenne a également pour but de mettre la pression sur le gouvernement français qui s’est dit engagé pour lutter contre ce genre de pratique, notamment par le biais de la secrétaire d’État du ministre de la transition écologique, Brune Poirson. D’autant plus que les choses devraient empirer avec l’ouverture prochaine de deux nouveaux entrepôts Amazon en France. Une nouvelle loi devrait voir le jour d’ici cet été pour lutter contre ce genre de pratique et mettre en place une économie circulaire, qui s’inscrit dans le cadre d’un développement durable. La secrétaire d’État espère également « aller encore plus loin : nous voulons considérer les “market place” [plates-formes] telles Amazon comme étant responsables par défaut de la fin de vie des produits qu’elles commercialisent ». Reste à voir comment le gouvernement français pourrait faire appliquer ces lois.