Les risques liés à l’exposition à la lumière bleue se dévoilent les uns après les autres, d’étude en étude. Inquiétée pour la santé de ses citoyens, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) va délivrer une étude complémentaire à celle menée en France en 2010. Elle nous suit du matin au soir, sur nos smartphones, nos tablettes, nos écrans, d’ordinateur, la lumière émise par les LED est omniprésente. Les inquiétudes liées à ce type d’éclairage se multiplient : on apprenait notamment par des chercheurs américains que la lumière bleue provoque une destruction de la rétine ou encore qu’elle trouble notre sommeil. En 2010, la lumière bleue était l’objet d’une étude menée en France par l’Anses. Le rapport qui s’en est suivi indiquait déjà l’existence d’un “risque d’effet photochimique” dont “le niveau dépend la dose cumulée de lumière bleue à laquelle la personne a été exposée“. L’étude ajoute que certaines populations sont plus exposées aux dangers de la lumière bleue, comme les enfants, les personnes atteintes de certaines maladies oculaires ou encore certaines populations de professionnels soumis à des éclairages de forte intensité”. Réévaluer les risques Suite à une question adressée par un député français, le ministère des Solidarités et de la Santé a commandé à l’Anses une réévaluation des risques et un approfondissement de son étude de 2010. L’objectif des chercheurs sera, d’une part, de confronter les risques liés à la lumière bleue à d’autres technologies d’éclairage que les diodes électroluminescentes. Par ailleurs, l’Anses sera chargée de “de proposer des axes d’amélioration du cadre légal relatif à l’évaluation du risque phototoxique, et plus particulièrement son protocole de mesure“. La mise à jour de l’étude est attendue fin 2018. Enfin, l’Agence devra proposer des solutions “en vue d’améliorer l’information notamment des consommateurs sur les risques éventuellement encourus et la manière de s’en protéger“. À noter que les constructeurs s’attaquent progressivement à ce problème, on pense notamment au mode sombre développé par Apple et Google, ou encore aux obstacles à la lumière bleue tels que des lunettes filtrantes.