Avec Starlink : Battles for Atlas, Ubisoft tente de remettre au goût du jour la formule des Skylanders, avec un jeu accompagné de multiples figurines à collectionner. Au menu du jour : exploration de planètes inconnues et combats intersidéraux. À la recherche d’Atlas Dans cette aventure spatiale, nous suivrons les péripéties d’un pilote accompagné de ses coéquipiers. Le point central de l’histoire nous plonge à la recherche de l’un des membres de l’équipage de Starlink, Atlas, qui s’est fait kidnapper par un groupe de pirates de l’espace. Une quête qui nous poussera à l’exploration à travers 7 différentes planètes, chacune disposant de ses propres caractéristiques. Mêlant combats, exploration et collecte de ressources, le jeu mélange brillamment différents styles mais manque cruellement d’originalité avec son style graphique qui s’inspire – en grande partie – de Starfox. Jouets physiques ou jeu numérique Au-delà de son univers, la véritable particularité de Starlink : Battle for Atlas vient du fait que le jeu se positionne en tant que jeu vidéo avec lequel il est possible d’interagir grâce à une panoplie complète de jouets. S’il n’est pas nécessaire d’acquérir les différents packs de jouet pour parcourir le jeu, ceux-ci rendent l’expérience plus riche. Par défaut, les collectionneurs devront donc faire l’acquisition d’un pack renfermant un vaisseau, un personnage et deux armes. Il pourra ensuite faire l’acquisition de différents packs pour se composer une armada complète. Ces jouets ne sont toutefois pas juste bon à prendre les poussières sur une étagère. Ubisoft a en effet entièrement pensé le jeu de sorte à ce que les accessoires permettent de personnaliser l’expérience. Grâce à un kit, le joueur pourra connecter son vaisseau à sa manette et alterner différentes combinaisons d’armes. Le vaisseau, son pilote et les armes se matérialiseront ensuite dans le jeu… Pour les allergiques aux gadgets, le jeu reste parfaitement jouable sans eux, dans une version totalement numérique. Une solution qui offre davantage d’éléments de base, mais qui – forcément – enlève l’aspect “collectibles”. L’ennui, c’est que dans la pratique, le fait que l’expérience soit pratiquement identique avec et sans jouets retire pratiquement tout l’intérêt de ces packs… On notera au passage que la Switch a droit à un pack exclusif avec la présence de Fox (Starfox) au casting. Une jolie exclusivité qui poussera sans doute les fans à opter pour cette version. Une prise en main facile Starlink : Battle for Atlas repose essentiellement sur la maitrise des commandes des différents vaisseaux. En quelques instants, on apprend à maîtriser son vaisseau, sur le sol comme dans l’espace. Les déplacements, attaques, esquives se font sans difficulté. Quelques mini-jeux viennent apporter un petit plus, extraction d’objets via un curseur, récolte d’objets et matériaux divers. À cela, on peut rajouter l’hypervitesse qui apporte un peu de dynamisme à l’exploration. Les objectifs restent cependant rapidement redondants. L’aventure peut facilement être résumée par une succession de missions d’élimination d’ennemis, collectes d’objets en tous genres pour ses propres besoins ou pour créer de nouvelles alliances. Ces objectifs de collectes varient légèrement tout au long de la trame principale, mais rien de transcendant. Côté affrontements – point essentiel du jeu -, les combats contre les boss se révèlent un peu plus variés que le reste des ennemis rencontrés sur les différentes planètes. Il faudra parfois enchainer les attaques ciblées, esquiver les sbires qui nous attaquent, attendre le bon moment pour frapper. De quoi apporter une vraie dynamique. L’ennui c’est qu’on n’atteint jamais le niveau d’un véritable space-opera et que le jeu reste globalement beaucoup trop sage. Une direction artistique inspirée Malgré le côté très inspiré de grands noms de science-fiction, la direction artistique réussit à dépeindre une esthétique particulière et propre à chacune des planètes explorées. Les différents environnements répondent parfaitement à un univers SF. On regrette tout de même le manque de profondeur des personnages, qui se révèlent totalement inintéressants. Le jeu reste globalement plutôt joli – surtout sur Switch -, même si on lui reprochera globalement son manque de détails. Côté sonore , rien de bien notable à relever sauf, peut-être, la présence du Youtubeur Norman Thavaud (Norman fait des vidéos) pour la voix française d’un des personnages, Levi McCray. Sympathique, même si dans la pratique, cela ne changera pas grand chose pour les fans de space-opera. Conclusion Malgré quelques idées intéressantes, Starlink : Battle for Atlas ne parvient pas totalement à convaincre, la faute à des mécanismes de jeu par nature répétitifs, une réalisation graphique mi-figue mi-raisin et des packs de jouets pas forcément indispensables, même pour les collectionneurs. Lorgnant copieusement du côté de Starfox, le jeu d’Ubisoft peine à développer sa propre identité. Il n’en reste pas moins agréable à parcourir, notamment pour son univers graphique soigné et ses combats de boss inspirés.