La SNCF et le Centre national d’études spatiales (CNES) ont annoncé leur intention de tester un premier prototype de train autonome français dès le début de l’année prochaine. Voilà deux ans maintenant que SNCF et CNES, rail et espace, travaillent main dans la main. À l’occasion d’une nouvelle rencontre entre les deux partenaires, le fruit de leur collaboration a été présenté au public. Une première démonstration de pilotage à distance d’une locomotive a été programmée dans le courant du premier trimestre 2019. On ne parle pas encore véritablement de train autonome mais il n’y aura tout de même aucun conducteur à bord. Celui-ci pilotera la machine avec pour seules informations celles qui lui sont renvoyées par une caméra, des capteurs et des radars. Si la mise en commun de compétences aussi diverses que les technologies ferroviaires et spatiales peut sembler incongrue, cette démonstration de force permet de mieux en comprendre l’intérêt. La téléconduite de trains autonomes ne peut avoir lieu sans un système de localisation infaillible. Le pilotage de ce premier test s’appuiera sur le système d’observation de la Terre, tant par les satellites déployés par le CNES que par un réseau télécom terrestre. “Le CNES est un partenaire majeur de SNCF pour conduire la feuille de route de son programme de renouveau technologique“, précise Guillaume Pépy, président du directoire du groupe SNCF. Outre son partenaire spatial, la SNCB collabore avec les constructeurs ferroviaires Alstom et Bombardier. Le groupe d’entreprises envisage de mettre un premier train 100% autonome sur les rails d’ici 2023.