Test – Child of Light : une édition ultime d’un incontournable sur Switch

Quatre ans après sa sortie initiale, l’excellent Child of Light a droit à une réédition sur Switch.

Le catalogue de jeux de la Switch ne cesse de s’enrichir, en particulier du côté des jeux indépendants. Ubisoft ajoute aujourd’hui sa pierre à l’édifice avec un portage de l’excellent Child of Light, qui nous est proposé ici dans une Ultimate Edition. L’occasion pour ceux qui étaient passés à côté de cette petite pépite de redécouvrir l’un des meilleurs action-RPG de ces dernières années…

Vendue 19,99€ sur le Nintendo Store, cette “Ultimate Edition” n’a toutefois rien de vraiment “ultime” dans la mesure où le jeu est livré avec une mission supplémentaire, proposée jusqu’alors sous forme de DLC et quelques petits ajouts comme des tenues ou des objets inédits. Vous l’aurez compris, inutile de se précipiter dessus si vous aviez déjà bouclé le jeu d’origine. Pour une séance de rattrapage, l’Ultimate Edition est toutefois une bonne idée en soi…

Malgré son âge, le jeu d’Ubisoft n’a pas du tout vieilli. Sa direction artistique splendide donne au jeu d’Ubisoft un style vraiment particulier – et même presqu’intemporel aurions-nous tendance à ajouter. Visuellement, le titre reste bluffant et s’impose comme un monument du jeu vidéo, avec son univers graphique soigné à l’extrême, qu’on croirait tout droit sorti d’une galerie d’art.

Difficile de ne pas tomber sous le charme d’un jeu à l’esthétique soignée et à l’univers très riche. Pourtant, le premier contact avec Child of Light ne laisse qu’entrevoir l’incroyable potentiel du jeu. Le scénario qui nous est ici présenté est d’une simplicité déconcertante. Le joueur prend ici le contrôle d’une princesse décédée qui va devoir parcourir un univers féérique pour tenter de rejoindre son père dans le monde des vivants. Un voyage initiatique de toute beauté, qui lorgne allègrement du côté du J-RPG.

Car en dépit de son style graphique qui laisse présumer qu’il s’agit d’un simple platformer, Child of Light Se classe bel et bien dans la catégorie des jeux de rôle. On retrouve ici un système de combats au tour par tour dans la plus pure tradition du genre, des déplacements libres et de nombreuses interactions avec des PNJ, qui permettront de récupérer des quêtes secondaires. S’il ne brille pas d’originalité au niveau de son gameplay, le jeu d’Ubisoft maîtrise ses classiques et livre une recette certes éprouvée, mais ô combien efficace.

Là où le jeu d’Ubisoft brille, c’est au niveau de son univers. D’une part, parce que le joueur peut l’explorer de façon non-linéaire, en acceptant les quêtes secondaires de son choix et en apprenant à connaître ce vaste univers comme sa poche. D’autre part, parce qu’Ubisoft nous livre une expérience envoûtante à mi-chemin entre le jeu-vidéo pur et l’œuvre d’art. Outre ses graphismes uniques, Child of Light se caractérise également par sa bande son, avec des compositions créées par Cœur de Pirate, et des dialogues qui nous sont entièrement livrés sous la forme de rimes. Le joueur est ici littéralement plongé dans un conte. On aime ou on déteste. Ce qui est certain, c’est que cette approche unique ne laisse pas indifférent…

Passionnante de bout en bout, l’aventure vous gardera scotché à votre pad durant une petite dizaine d’heures – un bon investissement compte tenu du tarif auquel le jeu est vendu. On regrettera toutefois que cette réédition sur Switch soit si avide en contenus inédits et n’intègre finalement qu’une mission supplémentaire – proposée jusque là en DLC – deux costumes et quelques objets qui n’apportent pas grand chose de neuf en soi. Pas de quoi justifier un rachat pour ceux qui avaient déjà bouclé le jeu sur une autre plate-forme, ni de quoi supprimer le prix de vente de cette réédition sur Switch, qui aurait probablement dû être proposée à un tarif plus doux…

Toutefois, ne crachons pas dans la soupe. D’une part, parce qu’en dépit de son âge, Child of Light reste un titre incontournable pour tous les amoureux de RPG. D’autre part, parce que le jeu d’Ubisoft est parfaitement optimisé pour la Switch. Le jeu est d’une fluidité exemplaire, le gameplay s’adapte parfaitement au support et le concept fonctionne à merveille en nomade.

Conclusion

Malgré son âge, Child of Light n’a rien perdu de sa superbe et s’impose même comme l’un des meilleurs RPG disponibles sur la petite console hybride de Nintendo. D’une beauté à couper le souffle – en grande partie grâce à sa direction artistique exemplaire, le jeu d’Ubisoft brille par son univers enchanteur, son gameplay inspiré des plus grands JRPG et sa bande sonore qui immerge parfaitement le joueur dans son univers enchanteur. Si le portage sur Switch est soigné, on regrettera toutefois le manque de nouveautés proposées, qui justifient difficilement l’appellation “Ultimate Edition”.

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Child of Light : Ultimate Edition

Gameplay 8.5/10
Contenu 8.0/10
Graphismes 9.0/10
Bande son 8.5/10
Finition 8.0/10
8.4

On aime :

La bande sonore, exceptionnelle

Une direction artistique exceptionnelle

Une bonne durée de vie

Une expérience vraiment unique

Un gameplay solide

On aime moins :

Peu d’ajouts pour une édition Ultimate

Un prix peut-être un peu trop élevé…