Test – Forza Horizon 4 : un quatrième volet très séduisant

Après un troisième épisode excellentissime, Forza Horizon nous revient déjà avec un quatrième opus qui nous propose cette fois de partir à la découverte de la Grande-Bretagne, une destination moins exotique que l’Australie mais qui ne manque toutefois pas de charme… 

Attendu au tournant, le nouveau Forza Horizon aura toutefois fait couler beaucoup d’encre. Et pour cause puisque de nombreux joueurs s’attendaient à une destination un peu plus exotique que le Royaume-Uni pour ce quatrième opus. Après l’Australie, il faut reconnaître que la promesse de découvrir les highlands écossais n’avait pas vraiment de quoi faire rêver les joueurs… Mais c’était sans compter sur l’imagination de PlayGround Games qui avait savamment sélectionné cette destination pour introduire une nouveauté majeure dans l’univers de Forza. 

En l’occurrence, il s’agit des fameux changements saisonniers, qui impacteront directement le gameplay puisque le joueur enchaînera des courses sous le soleil, la pluie ou la neige dans des environnements qui se transformeront littéralement sous ses yeux. Et quelle meilleure destination que le Royaume-Uni pour introduire cette nouveauté majeure dans la série. Car on le sait, le Royaume-Uni est un pays dont les paysages varient énormément au fil des saisons, avec ses vastes plaines vertes en été, ses forêts aux 1001 couleurs en automne et ses paysages enneigés en hiver. On notera au passage que les changements saisonniers sont universels : tous les joueurs changeront de saison en même temps. Une saison complète durera en temps réel une semaine – un mois correspondant donc à une année complète. 

Si les décors sont moins exotiques que ceux traversés dans le troisième volet, le charme opère. Forza Horizon 4 est une belle claque graphique et les paysages écossais que vous traverserez dans le jeu sont d’une beauté à couper le souffle – plus encore si vous y jouez sur Xbox One X, sur un écran 4K, avec le HDR activé. Difficile de ne pas être charmé par les décors pittoresques de la Grande Bretagne, ses vastes étendues, ses châteaux hantés et ses superbes paysages de carte postale. Certes, il y a ici moins de diversité que dans le troisième volet – mais à moins d’être complètement allergique aux highlands écossais, difficile de ne pas craquer pour la beauté qui se dégage de ce jeu, d’autant plus que PlayGround Games a poussé le souci du détail jusqu’à dans ses derniers retranchements, ajoutant quantités d’effets visuels pour proposer un meilleur rendu des masses brumeuses, et allant jusqu’à modéliser l’intérieur des bâtiments, éclairés durant la nuit. 

Au niveau des destinations, il est important de préciser que ce quatrième volet ne couvre pas l’intégralité du Royaume-Uni. Seule une grande ville répond présente : celle d’Edimbourg, la capitale de l’Ecosse. Deux extensions étant prévues, PlayGround Games ajoutera certainement plusieurs régions pour agrandir la carte au cours des mois qui suivront la sortie d’Horizon 4. 

Pour le reste, on nage en territoire connu : le jeu propose de participer à des courses hors et online, à des défis variés allant de courses en solitaire, time attack & courses-poursuites contre de gigantesques engins à des défis en ligne contre d’autres joueurs. L’originalité du jeu vient du fait que le joueur verra d’autres joueurs se promener sur la même carte que lui à toute allure, le titre se jouant en ligne. De quoi ajouter un peu de vie à ces décors gigantesques… 

Au total, il faudra compter une bonne dizaine d’heures pour venir à bout des principaux défis du mode solo. Ceux qui le souhaitent pourront toutefois aller beaucoup plus loin en poursuivant les challenges en ligne et en débloquant tous les défis solo. On notera au passage que ce quatrième opus introduit un nouveau type d’épreuves : les courses de dragster. Un concept qui séduira surtout les joueurs américains, férus de la discipline. Pour les autres, ce quatrième épisode est surtout l’occasion de faire (beaucoup) de hors-piste, Horizon lorgnant toujours davantage vers le jeu de rallye. Il faut dire que les décors de l’Ecosse s’y prêtent plutôt bien… 

Pour rendre accros les joueurs PlayGround Games compte surtout sur son mode en ligne – avec de multiples contenus à débloquer à l’issue de chaque mois et un changement saisonnier qui provoque une certaine impatience chez le joueur. Plus proche encore d’un MMO que ses ancêtres, Horizon 4 joue parfaitement la carte du online, sans toutefois contrarier les joueurs qui préfèrent jouer en solo, et c’est sans doute là son plus bel atout. 

Côté gameplay, pas de grosse surprise à l’horizon. On ne change pas un concept qui fonctionne. Forza Horizon 4 reste par essence un jeu de course très arcade, qui mise avant tout sur le fun et n’est pas forcément très exigeant au niveau de la conduite. PlayGround Games procède toutefois à quelques petits ajustements. Exit, ainsi, l’arbre de compétences universel, remplacé ici par un système de points qui permettent d’améliorer les performances de seulement un véhicule à la fois avec les jetons gagnés lors des courses. Au total, on dénombre tout de même 450 véhicules – il faudra donc beaucoup de temps pour pousser dans leurs derniers retranchements chacun d’eux, et compléter sa collection! 

Dans le fonds comme dans la forme, Forza Horizon n’a donc pas beaucoup changé mais les quelques petites améliorations apportées en font un jeu meilleur. Certains lui reprocheront sans doute un certain manque d’audace. Il est vrai que les développeurs auraient pu prendre plus de risques, tant au niveau des défis – pas assez fous, sans doute, et dans la continuité des précédents volets -, que de la progression – presque sans surprise. Toutefois, cette absence de risque trahit également une recette parfaitement exploitée par le studio de développement. 

Car il est au final bien difficile de trouver quoi que ce soit à dire sur cet opus, généreux en contenu, d’une beauté à couper le souffle, doté d’une bande sonore d’exception, et qui exploite parfaitement la principale nouveauté introduite avec cette cuvée 2018. Cerise sur le gâteau, le jeu est proposé “gratuitement” aux abonnés GamesPass – autrement dit, il suffit de débourser une petite dizaine d’euros ce mois-ci pour l’essayer librement pendant près de 30 jours! Aucune raison donc de passer à côté… 

Conclusion

S’il lui manque ce petit je-ne-sais-quoi, Forza Horizon 4 n’en reste pas moins un excellent jeu de course arcade, dans la droite lignée des précédents épisodes. La principale nouveauté introduite par cet épisode, les saisons, est parfaitement exploitée par les développeurs, qui nous font ainsi découvrir la Grande-Bretagne. Visuellement époustouflant, le jeu pousse dans ses derniers retranchements la console de Microsoft. Généreux en contenu, Forza Horizon 4 est incontestablement un très bon jeu, qui a en outre le mérite d’être proposé à un prix très attractif dans l’offre GamePass. On regrettera au final juste un certain manque de prise de risque de la part des développeurs, et des décors certes superbes mais pas forcément très dépaysants cette fois… 

 

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Forza Horizon 4

Gameplay 8.5/10
Contenu 8.0/10
Graphismes 9.5/10
Bande son 9.0/10
Finition 9.0/10
8.8

On aime :

Une solide durée de vie

D’une beauté à couper le souffle

Le mode en ligne

La bande sonore, d’exception

L'Ecosse et ses 4 saisons

On aime moins :

Pas de grosse surprise

Des décors moins variés que dans le troisième volet