La 5G sera bientôt aux portes de l’Europe, avec un programme exigeant de chaque pays une ville pour y tester le nouveau réseau. Il y a quelques mois, l’Allemagne lançait le premier réseau opérationnel du continent et ce, alors que la Belgique ignore encore quelle ville sera le porte-drapeau de la 5G. L’arrivée imminente de cette technologie et ses éventuels effets sur la santé inquiètent toutefois une députée française. Emmanuelle Anthoine a émis ses craintes sur les effets supposés de la 5G sur notre santé. Celle-ci pointe les “risques sanitaires que les ondes peuvent engendrer“. La députée rappelle que le Centre international de recherche sur le cancer (CICR) classait les champs de radio-fréquences électromagnétiques dans la catégorie des cancérogènes possibles (2B) il y a sept ans. L’élue française demande la réalisation “d’études indépendantes et approfondies concernant les effets de la 5G” tout en s’appuyant sur un appel lancé par 170 scientifiques issus de 37 pays différents en septembre 2017. Ceux-ci demandaient un délai avant l’introduction de la 5G, le temps de vérifier que “les dangers potentiels pour la santé humaine et l’environnement ont été entièrement étudiés par des scientifiques indépendants de l’industrie“. Ils assuraient alors que les champs électromagnétiques étaient nocifs pour l’homme et l’environnement. La 5G respectera les règles, comme tout le monde La 5G devra elle aussi se conformer au règlement en vigueur qui s’applique sur les normes 2G, 3G et 4G. Interdiction pour la nouvelle technologie de dépasser les valeurs limites d’exposition du public aux champs électromagnétiques comprises entre 28 et 87 volts par mètres (V/m) en France, selon les fréquences. Ces valeurs sont bien plus faibles sur notre territoire : un seuil de 6V/m seulement est fixé à Bruxelles, l’une des normes les plus strictes au monde. En Wallonie, la norme est de 3V/m par antenne pour les lieux de séjour, tout comme en Flandre où une norme cumulée de 20,6 V/m est également imposée. À noter que ces valeurs ne tiennent pas compte de la norme, la 5G ne sera donc pas traitée à part, mais cumulée aux autres. Difficile à dire si la 5G aura réellement un impact supplémentaire sur la santé, à condition que le renforcement du réseau d’antennes n’engendre pas un dépassement des seuils imposés. Côté français, le gouvernement a exprimé son intention de travailler avec les agences nationales des fréquences (ANFP) et de la sécurité sanitaire (Anses) “afin qu’elles puissent examiner d’une part, l’exposition aux ondes électromagnétiques et d’autre part, l’impact sanitaire éventuel de ces nouveaux développements technologiques, dès la phase des expérimentations“.