Une enquête est en cours pour définir si les opérateurs AT&T et Verizon se sont unis pour freiner le développement de l’e-SIM sur le marché mobile. Crédit photo : DR Le New York Times confirme que la justice américaine a ouvert une enquête sur les opérateurs AT&T et Verizon (qui, ensemble, possèdent 70% du marché de la téléphonie mobile aux États-Unis) qui, avec la complicité de GSMA (l’organisation qui définit les normes de téléphonie mobile), auraient mis en place une tentative d’établir des standards permettant aux opérateurs de verrouiller les appareils sur leurs réseaux, même si les smartphones embarquaient une e-SIM. Apple et un groupe de fabricants seraient à l’origine de cette demande d’enquête sur cette collusion suspectée d’avoir été établie dans le but de freiner l’arrivée de l’e-SIM sur le marché mobile. De leur côté, les opérateurs impliqués ont confirmé qu’ils font bien l’objet d’une enquête et ont ajouté qu’ils travaillent avec GSMA sur un standard e-SIM pour obtenir la “meilleure expérience pour l’utilisateur” et qu’ils continueront leur collaboration avec les fabricants en désaccord avec les standards actuels. A l’inverse de la traditionnelle carte SIM, l’e-SIM n’est pas amovible. Elle est directement fournie avec l’appareil et doit ensuite être activée grâce au chargement du profil dédié, par le biais d’un QR code par exemple. L’utilisateur peut dès lors très facilement changer d’opérateur et associer plusieurs objets connectés à un même numéro de téléphone. C’est cette flexibilité qui provoque une mésentente entre les principaux acteurs du marché mobile, puisque afin de séduire le consommateur, chacun devra proposer des offres de plus en plus compétitives. Actuellement, Google avec son Pixel 2, Microsoft avec ses tablettes hybrides Surface Pro LTE et Apple avec ses iPad Wi-Fi + Cellular et l’Apple Watch Series 3 cellulaire font usage de l’e-SIM.