On commence tout doucement à parler de la 5G. Mais, concrètement à quoi correspond cette union de lettre et de chiffre? Et quelles différences avec la 2G, la 3G et la 4G? Depuis la naissance du téléphone portable, la technologie n’a cessé d’évoluer, et les signaux émis et réceptionnés ont également évolué en parallèle, ouvrant les portes à l’usage de nouvelles technologies et de nouveaux logiciels. Si la 2G a entrouvert la porte de la téléphonie grand public, la 3G a permis aux premiers téléphones intelligents d’émerger… Petite histoire du téléphone portable Dans les années 70 naît le premier téléphone portable. Une brique avant-gardiste pour l’époque qui n’a cessé d’évoluer au fil des décennies. Chaque nouvelle génération provoquant une fracture avec l’ancienne : plus petit – puis plus grand -, plus performant, offrant toujours plus de fonctionnalités. Durant son évolution, la téléphonie mobile a catégorisé ces appareils selon plusieurs critères à savoir leurs capacités, mais aussi selon la technologie sur laquelle ils reposaient. Les téléphones portables ont ainsi d’abord évolué en GSM avant de se convertir en smartphones. Nous sommes habitués à parler de la seconde génération – la 2G – puisque, la première – très basique – ne reposait pas sur la même technologie que celles qui ont suivi. En effet, la technologie de la 1G est apparue dans les années 70, dans un premier temps aux États-Unis puis en France, et fonctionnait sur un système de communication analogique. Ces premiers téléphones portables, bien que révolutionnaires à l’époque, étaient relativement chers, de très faible autonomie et il n’était pas rare que les communications – de mauvaise qualité – s’arrêtent subitement. Ce n’est qu’à partir des années 80 que la révolution se fera de manière plus remarquable. En effet, la seconde génération s’est construite grâce à un mode de communication numérique plutôt qu’analogique. Un changement qui offrira une meilleure qualité de communication, mais surtout des terminaux de plus petites tailles donc, plus pratiques. Les fameux GSM sont nés. Ceux-ci intégrant également un nouveau type de communication textuelle, les SMS. Plus petit et de plus en plus abordables, le nombre de GSM explosera dans les années 90, avec des exemplaires phares comme le célèbre 3310. Avec sa coque presqu’incassable et son écran verdâtre, le 3310 a véritablement marqué plusieurs générations. En reposant sur un système numérique, la 2G a permis une amélioration de la qualité des appels ainsi qu’une stabilité des communications. Les données vocales ou textuelles sont dorénavant converties en données numériques et transmises sous la forme de bits puis synthétisées à la réception. L’échange se fait grâce aux ondes électromagnétiques, comme pour la radio ou la télévision, sur un canal défini. Avec la 2G, la fréquence à laquelle les communications peuvent se faire varie entre 900 et 1800 MHz. Peu à peu, il sera même possible de se connecter au Web pour consulter ses mails ou faire quelques recherches. On parlera alors de la génération 2.5. Les GSM compatibles disposaient alors d’un écran couleur et d’un appareil photos. Nouvelle révolution : la 3G et 4G À partir des années 2000, la conception même du téléphone mobile change. Il n’est plus question de simplement téléphoner ou d’envoyer des SMS, mais de s’ouvrir véritablement à la connexion à Internet. Dorénavant, les utilisateurs installent des applications, partagent sur les réseaux sociaux et surfent sur le Web depuis leur “smartphone”. Ce chamboulement sera également l’avènement du premier téléphone portable d’Apple, l’iPhone, sorti en 2007. Il est logique que cette nouvelle génération de mobiles ait vu le jour grâce à une amélioration du réseau mobile. En effet, pour pouvoir assurer toutes les conversations et connexions de terminaux devenant de plus en plus nombreux, le système de communication mobile a subi quelques améliorations. Sans pour autant supprimer son prédécesseur, la 3G permet d’atteindre des débits de données plus importants allant de 2 Mbps pour une utilisation fixe, 384 Kbps dans le cas d’un piéton et 144 Kbps en cas d’utilisation mobile. Mais la 3G, c’est aussi le passage de deux bandes passantes à une seule. Les flux de données vocales et internet se partagent le même réseau. C’est donc sur une même bande que les ondes électromagnétiques peuvent atteindre des fréquences entre 1,6 à 2GHz. Aujourd’hui, nous sommes à la 4ème génération, devenant peu à peu, le standard de téléphonie dans les grandes agglomérations. Les zones rurales ou moins peuplées sont moins couvertes par ce réseau, la qualité des connexions est donc plus difficile. La 4G repose sur un réseau de fréquences allant de 2 à 8 GHz et permet des débits pouvant aller de 100Mb/s à 1Go/s – en théorie – ce qui offre un certain confort de navigation mobile. Les smartphones compatibles deviennent peu à peu des micro-ordinateurs ou ordiphones intégrant des composants et des fonctionnalités toujours plus performants. Bientôt, la 5G ? La prochaine étape est la 5G. Prévue pour 2020, elle est déjà en phase de test par plusieurs opérateurs dans diverses villes européennes. Celle-ci devrait permettre des débits de télécommunications mobiles hyper rapides, avec des débits pouvant aller jusqu’à 5Go/s grâce à une bande passante de 28 GHz. Une capacité qui se développe en parallèle des habitudes des utilisateurs et de leurs besoins de connexions plus rapides pour streamer des films et séries en 4K, mais aussi les nouvelles technologies de réalité augmentée et de réalité virtuelle. Au-delà du mobile, la 5G devrait également avoir un profond impact sur le marché automobile, les objets connectés, la domotique et le monde des entreprises. Évidemment, ce genre de connexion demandera des terminaux compatibles avec ce réseau. Les constructeurs de smartphones travaillent déjà dessus et le premier modèle 5G devrait arriver en magasin en 2019.