Le premier groupe de divertissement au monde est la cible de parents américains l’accusant de collecter et de revendre à des publicitaires les données de ses utilisateurs mineurs depuis plusieurs applications de jeux, et ce sans autorisation parentale.
Les données personnelles des enfants revendues à des fins publicitaires
Les nombreuses applications IOS et/ou Android tirées des franchises Disney cherchent non seulement à faire le bonheur de nos bambins mais aussi vraisemblablement à collecter leurs données personnelles sans le consentement de leurs tuteurs. C’est une mère de famille californienne qui en a donné l’alerte, bientôt suivie par d’autres parents. Ceux-ci ont déposé un recours collectif ce jeudi 3 août contre Disney auprès d’un tribunal californien.
Pas moins de 42 applications mobiles appartenant à la compagnie collecteraient via des logiciels de tracking intégrés des informations sur les mineurs (informations relatives à la géolocalisation, à l’adresse IP ou à l’identité personnelle des mineurs) dans le but de les revendre à des publicitaires. Or, cette pratique, qui se fait sans le consentement préalable des parents, est en infraction avec la loi COPPA (Children’s Online Privacy Protection Act) votée en 1997 par le Congrès, obligeant tout service en ligne à obtenir l’autorisation parentale avant toute collecte de données d’utilisateurs de moins de 13 ans.
Les parents en colère, Disney serein
Les parents réclament face à cette violation du droit à la vie privée de leurs enfants un procès, réclamant des dommages et intérêts sanctionnant Disney. Si la justice tranche en leur faveur, l’entreprise pourrait être sanctionnée comme ce fut le cas en 2011 via sa filiale Playdom, obligée à l’époque de payer une amende de 3 millions de dollars pour le non-respect de la loi COPPA.
De son côté, Disney affirme dans un communiqué n’avoir rien à se reprocher, suivant un « programme solidement conforme à la loi COPPA » et maintenant « une politique rigoureuse de collecte des données et d’utilisation pour les applications Disney créées pour les enfants et les familles. » D’après eux, la plainte se base sur « un malentendu fondamental sur les principes de la COPPA ». Le géant du divertissement ajoute « attendre avec impatience de défendre cette action contre eux devant la cour. »
Voici la liste des 42 applications Disney impliquées dans le procès :
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