Le réseau social s’effondre en bourse et fait moins bien que Twitter, qui avait pourtant déçu les investisseurs. Crédit photo : AFP Snap, la société qui détient le réseau social Snapchat a enregistré de très mauvais résultats en bourse au cours du trimestre fiscal écoulé. L’action de l’entreprise est tombée à 12,11 dollars alors qu’elle était de 17 dollars au moment de sa cotation, en mars dernier. Snapchat n’a pas réussi à atteindre les objectifs fixés par les investisseurs, malgré quelques chiffres encourageants. La compagnie a tout de même réussi à gonfler son chiffre d’affaires de 153 % sur un an, passant ainsi à 181,6 millions de dollars. Mais l’objectif des 186 millions n’a pas été atteint. Pire, la perte nette sur un an est passée de 115,9 à 443 millions de dollars. L’enjeu de la monétisation d’audience Ces mauvais résultats s’expliquent d’une part parce que Snap n’arrive pas à transformer son audience (173 millions d’utilisateurs actifs quotidiens) en revenus grâce à la publicité, et d’autre part parce que le réseau social a subi de plein fouet la concurrence d’Instagram, qui s’est lancé lui aussi sur le marché du contenu éphémère avec ses Stories. Même Twitter, qui a pourtant enregistré une perte de 116 millions de dollars, a moins déçu les investisseurs à la publication de ses résultats. Le petit oiseau rencontre les mêmes problèmes que le fantôme pour monétiser sa fréquentation et n’a toujours pas trouvé la recette miracle, malgré qu’il ait 328 millions d’utilisateurs mensuels. Revers de la médaille, ce chiffre stagne depuis le début de l’année. Le géant Facebook Le grand gagnant à ce jeu de la monétisation, c’est Facebook. L’entreprise s’est érigée en véritable empire du web et a complètement transformé son service originel avec le temps pour inclure de plus en plus de publicité. Et surtout, le réseau social lancé par Mark Zuckerberg a réussi à se renouveler sans cesse pour proposer une expérience toujours nouvelle aux utilisateurs. A l’annonce des résultats du deuxième trimestre fin juillet, Facebook comptait 17 % d’utilisateurs en plus par rapport à la même période l’an dernier, ce qui représente quelque 2 milliards de personnes actives par mois. Le rachat d’Instagram et de WhatsApp a également renforcé la posture du géant des réseaux sociaux. Il faut dire aussi que de par sa nature, Facebook est une aubaine pour les annonceurs. Le nombre d’informations personnelles partagées par les utilisateurs permet une publicité beaucoup plus ciblée que sur les plateformes concurrentes.