Reprise en mains par le studio français Kylotonn après des années d’errance, la franchise FlatOut opère un retour sur le devant de la scène avec Total Insanity, un épisode qui n’est toutefois qu’une demi-réussite. Depuis FlatOut Ultimate Carnage, les fans de la franchise n’avaient plus eu droit à un épisode digne de ce nom pour la franchise FlatOut, qui avait sombré dans les jeux à tout petit budget avec le troisième épisode de la série, sorti uniquement sur PC. Six ans après le naufrage, la série nous revient avec un nouveau studio de développement à la tête du projet : les français de Kylotonn, qui avaient déjà signé le sympathique WRC 6. Et dès le premier contact, on se rend compte qu’on monde sépare le troisième opus, sorti en 2011, et ce nouvel épisode, qui à défaut d’être aussi excellent que les deux premiers volets de la franchise – et que l’incontournable Ultimate Carnage -, parvient à redresser la barre. Comme dans les deux premiers volets, on retrouve les épreuves barrées qui ont fait tout le succès de la série : des cascades aux matchs à mort en passant par l’incontournable mode carnage. Finalement très proche du Destruction-Derby-like, le jeu tire son épingle du jeu au niveau de son mode carrière, qui alterne brillamment les épreuves et a le mérite à nous garder scotché au pad. Décomplexé, Flatout 4 Total Insanity n’hésite pas à jouer la carte de la surenchère, avec des environnements presqu’entièrement destructibles, des carambolages mémorables et un gameplay qui ne laisse aucune place aux erreurs. Si le manque d’expérience de Kylotonn se fait un peu ressentir – tant au niveau de la difficulté, très aléatoire, que du framerate, lui aussi très aléatoire -, tous les ingrédients d’un très bon FlatOut sont au programme. Les décors sont variés, presqu’entièrement destructibles, et regorgent de raccourcis à découvrir. En ce qui concerne le gameplay, Total Insanity est à la fois relativement exigeant et incroyablement fun. Les sensations de vitesse sont là, et le feeling est plutôt bon. Au final, on regrettera juste que le plaisir soit un peu gâché par une difficulté mal dosée avec des courses ou trop faciles ou trop difficiles. Le plus gros défaut du jeu vient finalement de sa réalisation. Malgré tous les efforts du studio de développement, on sent très clairement que le budget alloué au projet n’était pas faramineux, et c’est bien là tout le problème car les épisodes précédents avaient justement comme atout un moteur graphique époustouflant. Si le résultat n’est pas catastrophique, on se situe tout de même à des années lumières d’un Forza Horizon 3. Au final, les impressions sont donc plutôt mitigées. Flatout 4 : Total Insanity est un joli retour aux sources pour la franchise. Tous les ingrédients d’un bon Flatout sont là, sauf peut-être un moteur graphique digne de ce nom. Mais l’expérience est sans doute ce qui manquait aux développeurs, qui ne parviennent pas à nous livrer un titre exempt de défauts. Ralentissements, bande sonore bas de gamme, décors souvent assez pauvres et level design parfois à la rue font de cet épisode un titre très moyennement convaincant, qui séduira peut-être les fans de la franchise, dans le bac à soldes, mais ne mérite en tout cas certainement pas une cinquantaine d’euros. En digital, la recette aurait sans doute mieux porté ses fruits. Dommage, car le potentiel était là. Conclusion S’il redore un peu le blason de la franchise, et s’avère même être une bonne surprise, compte tenu de l’historique de la série, Total Insanity est encore loin de remplir son contrat, la faute à des graphismes d’un autre âge, un framerate qui a tendance à flancher et une difficulté relativement mal dosée. A condition de ne pas y mettre plus de quelques dizaines d’euros les fans de la franchise passeront toutefois un agréable moment. Les sensations de conduite de ce jeu de course arcade sont plutôt bonnes, les décors et épreuves variés et le titre reste relativement fun à parcourir. Bref, un petit jeu pas déplaisant qui aurait sans doute mérité un plus gros budget de développement…