Test – Killing Floor 2 : des litres d’hémoglobine pour les maniaques de la gâchette

Après un premier épisode de qualité, Tripwire a remis le couvert pour satisfaire les fans de FPS sur PS4 et PC.

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D’un côté, on trouve les FPS comprenant un mode solo scénarisé et où le joueur devra se torturer les méninges dans le but de passer au niveau suivant, de l’autre, des FPS où le défoulement est clairement l’argument de vente tant il s’agit, tout simplement, de dézinguer tout ce qui vit. C’est dans cette deuxième catégorie que Killing Floor 2 se classe. Cependant, réduire ce jeu à cette simple définition serait une erreur.

Des développeurs à l’écoute

Killing Floor 2 s’est retrouvé rapidement en “early access” sur Steam. Une importante communauté de joueurs s’est dès lors prise au jeu et a fait part de ses desiderata. Le résultat est bel et bien là : si le jeu souffre de quelques défauts, les fans ont été entendus puisque de nombreux points ont été améliorés depuis la première initiale.

Tout d’abord, précisons qu’il existe un mode solo mais que celui-ci est… dépourvu d’intérêt. En effet, le joueur se retrouvera seul à exterminer des vagues d’ennemis. Idéal pour commencer à prendre le jeu en mains mais lassant après une ou deux heures de jeu.

Dès lors, tout l’intérêt du soft repose sur son mode multijoueur et ce dernier entraîne une comparaison naturelle avec un autre poids lourd du genre, Left 4 Dead. D’ailleurs, certains ennemis ne sont pas sans rappeler ceux de la production de Turtle Rock Studios. Le concept est similaire mais Killing Floor est arrivé à tirer son épingle du jeu en proposant une identité propre à sa franchise.

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Du sang, du sang et encore du sang

Entrons dans le vif du sujet. La première chose que devra effectuer le joueur consiste à sélectionner son personnage. Du révérend, au chevalier en passant par le lieutenant, les protagonistes ont tous une personnalité à part. S’il s’agit là de détails, il est toujours plaisant d’entendre son héros lâcher des punchlines bien senties lors d’une hécatombe orchestrée par vos soins. A ce propos, on constate que les doublages français sont de qualité et permettent de profiter pleinement des quelques réflexions lancées par les personnages.

Pour votre carnage, sachez que plusieurs maps sont disponibles : un manoir, des catacombes, une prison, la ville de Paris, une forêt… ne sont que quelques exemples des lieux où vous pourrez réaliser une véritable boucherie. On trouve même des cartes plus originales comme le royaume des enfers. Bref, il y a de quoi faire à ce niveau. Qui plus est, le tout est sublimé par l’Unreal Engine 4, moteur graphique dont les mérites ne sont plus à vanter.

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Le joueur devra aussi passer par la case “choix de l’arsenal” et celle relative aux classes. C’est ici que la notion de “multijoueur coopératif” prend tout son sens. En effet, deux modes sont disponibles, le premier, “Survie VS”, oppose deux camps (les joueurs contrôlent des monstres pendant que d’autres contrôlent des survivants armés) et le second, “Survie”, fait combattre une équipe allant jusqu’à 6 joueurs contre des vagues de monstres. Pour ce dernier, le concept est simple : les joueurs abattent l’ensemble des membres de la première vague d’ennemis avant d’obtenir le droit de s’acheter du matériel (arme, armure, etc). Ensuite, la deuxième vague arrive et ainsi de suite jusqu’à l’affrontement contre un boss des plus redoutables. Pour “Survie VS”, l’intérêt reste tout de même plus faible, la faute à plusieurs défauts comme la portée des coups des monstres que le joueur peut contrôler.

Dans l’autre mode, “Survie”, s’armer de gros flingues et foncer dans le tas équivaut à se faire tuer en quelques minutes. Oui, le défoulement est de mise mais il faudra tout de même penser à protéger les arrières d’un coéquipier qui recharge son arme ou tout simplement, à ne pas se retrouver dans son champ de tir. De plus, les différentes classes devront, tout comme les armes, être choisies avec intelligence. Ainsi, il est souvent nécessaire de recourir à un médecin dans l’équipe par exemple. Pour le reste, pas d’inquiétude, ici aussi, Tripwire a mis les petits plats dans les grands en proposant pas moins de 10 classes : fou furieux, commando, soutien, démolisseur, pyromane, etc.

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Quant aux armes, chaque classe possède son propre arsenal. Couteaux, carabines, grenades, pistolets, lance-flammes, “Brûleur”, MP7, ne constituent que quelques exemples des dizaines d’armes proposées par le titre.

Autrement dit, une fois les rôles bien définis et les armes choisies avec attention, vous serez prêts à faire couler le sang des Zeds, soit les créatures propres à la franchise Killing Floor. Et ce sont dès lors des heures de fun qui se profilent ! Effectivement, les types de monstres sont variés et ces derniers voient leur comportement évoluer au fur et à mesure que votre équipe gagne en expérience. Qui plus est, après un massacre, les corps de vos victimes jonchent le sol des niveaux au milieu de flaques de sang, ce qui ravira les adeptes de gore et de tueries vidéoludiques. Par contre, on regrette l’absence de décors destructibles. Un détail qui aurait pu, avec l’ajout d’un mode solo scénarisé, faire passer cet opus de la catégorie “très bon jeu” à “mémorable”.

Les + :

– Des heures de fun grâce à un gameplay soigné
– Des armes en pagailles à utiliser dans plusieurs lieux variés
– Des doublages de qualité
– Gore à souhait

Les – :

– Un mode solo des plus banals
– Décors non destructibles
– Survie VS : des Zeds peu maniables

En définitive, ce Killing Floor 2 est un très bon cru. Ce FPS coopératif repose, comme son genre l’indique, sur la coopération des différents joueurs. Ceux-ci devront s’appuyer les uns sur les autres pour massacrer les vagues de Zeds qui se dressent sur les 10 maps afin de gagner en expérience. Pour ce faire, ce sont des dizaines d’armes allant du simple couteau au lance-roquettes qui sont disponibles. Et si l’on peut regretter l’absence de décors destructibles ou un mode solo captivant, force est d’admettre que Tripwire a réussi son pari et offre aux joueurs un défouloir très fun.

15/20

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