Concept révolutionnaire au début des années 2000, le MMS n’a toutefois jamais pris son envol. Les opérateurs téléphoniques continuent cependant de proposer le service à leurs abonnés. Crédit photo : AFP Le MMS, une technologie dépassée Né au début des années 2000, le MMS (pour Multimedia Messaging Service) répondait à une demande de plus en plus pressante des consommateurs d’envoyer d’autres types de fichiers que de simples messages. Les GSM se dotant progressivement d’appareils photos, les opérateurs ont vu en lui une nouvelle manière de diversifier leur offre. A la base, le MMS avait été conçu pour pouvoir envoyer des photos, vidéos mais aussi des enregistrements audio. Dans la pratique toutefois, les consommateurs l’utiliseront lors de ses débuts pour envoyer uniquement des photos et visuels. L’arrivée de l’Internet sur mobile a toutefois ouvert de nouvelles portes aux opérateurs, qui ont préféré s’engouffrer sur ce marché, considéré comme bien plus porteur que le MMS. L’ouverture des réseaux mobiles permettait de ce fait d’utiliser des applications de messagerie mobiles permettant notamment de s’envoyer des messages privés, des photos, mais aussi sa localisation, des enregistrements audio, des vidéos et bien plus encore. Une utilisation en forte baisse En Belgique, l’usage du SMS est en forte baisse confirme l’IBPT, l’Institut belge des services postaux et des télécommunications. “Nous ne disposons même pas de chiffres car l’usage est vraiment très faible en Belgique” précise Jimmy Smedts, le porte-parole de l’IBPT. L’absence de réglementation au niveau européen autorise par ailleurs les opérateurs à facturer l’envoi et la réception de MMS selon leurs envies. Le déclin du MMS est par ailleurs clairement lié à l’ascension des services de messagerie en ligne, comme Skype, Snapchat ou WhatsApp. “Le service est en déclin parce qu’aujourd’hui les gens préfèrent utiliser des messageries mobiles” confirme Jean-Pascal Bouillon, le porte-parole d’Orange. Pas de chiffres sur l’utilisation donc, mais une tendance globale qui ressort très clairement chez tous les opérateurs. Le MMS vit ses dernières années. Un tarif du simple au double Au niveau des tarifs, on notera d’ailleurs quelques grosses différences entre les principaux opérateurs belges. Orange est celui qui offre les tarifs les plus attractifs à ses clients avec une facturation de 24 cents le MMS. Proximus propose les tarifs les plus élevés du marché à 50 cents le MMS. Base, de son côté, propose une offre alléchante en proposant une facturation à 10 cents le MMS de réseau Base à réseau Base, et à 25 cents vers d’autres réseaux. Globalement, les prix restent relativement élevés mais guère éloignés du coût de fonctionnement de ces services – sauf peut-être pour Proximus. Rappelons également que contrairement au SMS ou aux appels, le MMS n’a jamais été intégré aux packs des opérateurs mobiles. Chaque MMS envoyé est facturé en plus de l’abonnement. Et c’est probablement l’une des raisons de son échec. Car aux tarifs auxquels ils sont proposés, les MMS restent un outil de communication coûteux pour le consommateur, beaucoup plus en tout cas que les formules d’abonnements de plus en plus généreuses en données mobiles…