Une enquête s’est penchée sur les habitudes des Belges concernant l’utilisation de leur smartphone. Elle révèle que ce dernier les accompagne tout au long de leurs journées. Crédit : AFP La Global Mobile Survey de Deloitte, un cabinet d’audit, est une enquête qui porte sur les utilisateurs de smartphones dans plusieurs pays. Notre nation n’y a pas fait exception et les résultats obtenus auprès de 2000 participants démontrent trois faits : 1) Les gens ont tendance à utiliser leur portable lorsqu’ils sont très occupés, plutôt que lors de pauses ou moments de détente. 2) 3 Belges sur 4 possèdent à la fois un smartphone et un laptop. 3) 23% utilisent toutes les semaines leur téléphone portable pour parcourir des sites web/applications de shopping, mais 4% seulement l’utilisent pour payer un produit. Un compagnon nommé “smartphone” Neuf ans après la sortie du premier smartphone full touchscreen, nombreux sont ceux qui possèdent un téléphone portable de cet acabit. Et ces derniers accompagnent les Belges tout au long de leurs journées. D’ailleurs, l’enquête démontre que plus de la moitié des utilisateurs prennent leur smartphone dans la demi-heure qui suit leur réveil. Vicent Fosty, TMT Industry Leader chez Deloitte, explique qu’il existe une vraie préférence des Belges pour leur smartphone par rapport aux autres produits électroniques : “Notre étude, qui analyse les habitudes des utilisateurs belges de téléphone portable, montre que le Belge préfère son smartphone à tous les autres appareils. Il veut pouvoir se connecter aisément partout et à tout moment de la journée.” Crédit Deloitte Comme on l’observe sur ce schéma, le smartphone est utilisé à toute heure de la journée ou de la nuit. Ainsi, l’enquête démontre que 49% des Belges estiment qu’il n’est pas mal vu de l’utiliser au restaurant. Il en ressort aussi que plus de la moitié des utilisateurs en usent lors d’une discussion orale avec un ami ou un membre de leur famille. Une importante proportion s’en sert également tout en regardant la télévision. Enfin, le chiffre le plus important est de 67%, il représente le pourcentage des Belges qui marchent tout en utilisant leur smartphone. Concernant les activités préférées sur smartphone, la tendance affiche que la moitié des répondants, soit 50%, envoient des emails en lien avec leur fonction via leur téléphone et que 44% se servent de ce dernier lors de réunions de travail. Précisons également que beaucoup utilisent leur smartphone pour effectuer des appels liés à leur emploi (50%). Enfin, on constate que plus de 30% des Belges vérifient leur smartphone au milieu de la nuit et 26%, moins de cinq minutes avant de rejoindre les bras de Morphée. Un marché qui se porte bien Cette tendance se ressent sur le marché puisque le succès du smartphone dépasse celui des autres appareils en Belgique. Le développement des applications représente l’une des innovations technologiques majeures de cette décennie et a, sans aucun doute, contribué fortement au succès des smartphones. De plus, les responsables de l’enquête précisent que le nombre d’applications téléchargées varie. En fait, quand l’utilisateur décide de ne pas en choisir une de plus, cela repose sur le fait qu’il juge que la valeur ajoutée de celle-ci est limitée. Aussi, on constate qu’aujourd’hui, pas moins de trois Belges sur quatre possèdent un smartphone et un laptop. Les jeunes permettent d’atteindre cette proportion mais on notera tout de même que le taux de possession d’une tablette est plus faible chez ces mêmes jeunes. L’enquête met aussi en évidence le fait suivant : les smartphones ne sont généralement pas jetés lorsqu’ils sont dépassés, les utilisateurs préférant en garder un en réserve. A l’inverse, on remarque que les objets connectés n’ont pas encore été massivement adoptés par les habitants de notre pays. Côté réseau, le wi-fi dépasse largement la 4G parmi les préférences des Belges. Une utilisation orientée SMS L’enquête démontre que seulement un utilisateur sur quatre, entre 18 et 24 ans, utilise son smartphone pour appeler quotidiennement. La communication sur base de SMS dépasse les appels tout comme les réseaux sociaux se placent devant l’échange d’emails. Les achats réalisés sur le net, quant à eux, se généralisent de plus en plus. Cependant, Kasper Peters, responsable de la stratégie pour le secteur des services financiers chez Deloitte, insiste sur la marge de progression qui existe encore : “Les banques et les grandes enseignes ont encore beaucoup d’efforts à faire pour accroître l’utilisation du portable pour des transactions financières. Pour près de la moitié des répondants, l’offre actuelle de services de paiement mobile en Belgique ne présente pas de valeur ajoutée, en raison notamment du nombre très limité de solutions de transactions financières mobiles actuellement proposées sur le marché.” En conclusion, le Belge tient à son smartphone et à moins d’une grosse surprise, cette tendance se s’estompera pas d’ici les prochaines années.