La plateforme mobile de Google débute l’année 2016 de manière toujours plus fragmentée, avec une dernière itération qui peine réellement à décoller. Android Marshmallow a été présenté au public le 5 octobre 2015 et ne tourne à peine que sur 1,2% des terminaux renseignés comme actifs sur le Play Store. Une statistique traduisant les difficultés auxquelles sont confrontés les fabricants pour adopter cette version du système d’exploitation sur leurs smartphones et tablettes. Certains fleurons, comme les derniers Xperia Z de Sony, attendent toujours l’évolution logicielle vers cette friandise. Le nombre d’appareils déjà équipés actuellement exposés dans les rayons des magasins spécialisés se comptent sur les doigts d’une main. Depuis le début du mois de décembre, Lollipop 5.1 a pris 3,9 points pour s’établir comme seconde variante la plus populaire à 17,1% de parts de marché, juste devant sa comparse 5.0 à 17%, toujours en légère progression. La première marche du podium est occupée par KitKat 4.4 avec un glorieux 35,5% de présence, en faible déclin. Derrière, de Gingerbread à Jelly Bean 4.3, l’érosion reste impitoyablement linéaire, bien trop lente. Les chiffres expliqueraient, partiellement, cette volonté de Google de produire ses propres smartphones et tablettes Nexus, à l’instar d’Apple et de ses stars iOS, afin de populariser et étendre davantage le modèle de l’expérience Android pure avec des mises à jour immédiates ou, du moins, très nettement plus rapides.