Des pirates tunisiens ont fait tomber le weekend dernier une centaine de sites français, affichant des messages à la gloire d’Allah sur la page d’accueil des sites piratés. © DR Jeudi dernier, les Anonymous lançaient une vaste opération pour venger les victimes de Charlie Hebdo avec pour cibles plusieurs sites Web et comptes Twitter de djihadistes et de prédicateurs. Samedi, le collectif annonçait la chute d’un premier site majeur, et publiait sur Internet une liste de comptes Twitter susceptibles d’appartenir à des djihadistes. Le même jour, plusieurs organisations et entreprises françaises étaient victimes de piratages informatiques. Parmi celles-ci, le site du Mémorial de Caen, de la fondation Jacques Chirac, les sites de plusieurs mairies, de paroisses, de PME et même du centre d’examen pour les langues. Au total, plus d’une centaine de sites seraient tombés ces trois derniers jours. Revendiquées par plusieurs équipes de hackers différentes, les attaques n’auraient néanmoins causé que des dégâts mineurs, les pirates se contentant de remplacer la page d’accueil des sites en question par des messages à la gloire d’Allah. “J’atteste qu’il n’y a de dieu qu’Allah. J’atteste que Mohammed est le messager d’Allah” pouvait-on lire dimanche sur le site web du Palais des Papes. Plus agressif, le message publié sur le site du Mémorial de Caen serait cette fois d’origine djihadiste. “Au nom de Dieu, si ce hacking n’est pas suffisant pour vous faire parvenir le message. Nous vous connaissons faibles et tueurs d’innocents en Tunisie et aujourd’hui nous n’allons pas nous taire. Sauf le Prophète, chiens, nous ne serons pas cléments avec vous.” Selon les premiers retours, tous les indices pointent vers la Tunisie, pays bien connu pour sa vaste communauté de hackers. La semaine dernière, une centaine d’entreprises bretonnes avaient déjà été victimes d’attaques du groupe de pirates. De son côté, l’Agence nationale de cyber défense indique être prête à réagir en cas d’attaque de grande ampleur. Selon elle, les attaques en cours restent de “faible niveau technique”, les pirates djihadistes s’attaquant majoritairement à des sites peu ou mal protégés pour délivrer leur message. Elle constate néanmoins une hausse significative des attaques depuis le meurtre des 12 journalistes et policiers à Charlie Hebdo.