Pour sa troisième édition, le KIKK Festival avait revêtu son plus beau costume. Invités prestigieux et nouvelle salle de conférence étaient au programme des réjouissances. Etalé sur deux jours, le festival international des cultures numériques et créatives de Namur a attiré un peu plus de 3.000 participants, venus du monde entier. © E.F. 43 nationalités représentées Avec un peu plus de 3.000 participants, des visiteurs venus du monde entier et une notoriété qui monte en flèche, le KIKK Festival est devenu l’un des festivals belges de la culture numérique les plus populaires du pays. Ouvert à tous, sur simple réservation, il accueille étudiants, passionnés d’informatique, d’art et simples curieux, venus découvrir cette année un programme alléchant. “C’est la troisième édition et on a plus de monde, plus de nationalités différentes représentées sur le festival. L’année dernière on avait des visiteurs venant d’une vingtaine de pays et cette année ce sont 43 pays qui sont représentés. On ne se rend pas toujours compte, mais c’est tout de même impressionnant de se dire que certaines personnes traversent le globe pour assister à ce festival” explique Gilles Bazelaire, directeur du projet. Du côté des conférences tout d’abord, le docteur Ivan Poupyrev, de Disney Research, et la designer Jessica Walsh, de l’agence Sagmeister & Walsh étaient sans aucun doute les deux invités les plus prestigieux de cette troisième édition, aux côtés desquels se joignaient une quinzaine d’autres intervenants venus du monde entier. “Notre objectif, c’est que les gens s’amusent” A quelques pas du théâtre de Namur, où se tenaient les conférences du festival, les visiteurs pouvaient également découvrir l’exposition du KIKK, où étaient présentés plusieurs oeuvres et concepts avec lesquels les visiteurs pouvaient interagir. Destiné au cercle plus fermé des passionnés d’informatique, les ateliers étaient l’occasion de se familiariser avec quelques concepts plus pointus, comme la programmation, ou l’impression 3D. “On a mis l’accent davantage sur les ateliers, avec notamment un atelier autour de l’impression 3D au cours duquel les visiteurs ont appris comment créer par eux-mêmes une imprimante 3D.” Mais ce n’est pas tout. “2013 a été l’occasion d’inaugurer un atelier destiné aux enfants. Deux classes de primaire sont venues faire un peu de robotique, découvrir l’électronique. L’éducation, c’est quelque chose qui compte pour l’équipe du KIKK, et qu’on souhaite développer au cours des prochaines éditions.” Enfin, le Kontest permettait à plusieurs équipes de designers, artistes et illustrateurs de travailler sur un concept d’oeuvre numérique et de tenter de décrocher les 5.000€ qui leur permettront de finaliser le projet pour le présenter à Mons 2015. Une seconde équipe a elle la chance de partir pour le Canada, à Montréal, grâce à un partenariat avec un festival local. Un concept qui attire “On n’a que trois ans. On est encore un festival jeune, mais on commence à attirer un public” explique l’organisateur de l’événement. La recette de ce succès? Des intervenants passionnés bien sûr, mais aussi un ancrage local. “On a travaillé en collaboration avec le bureau économique de la province. Avec eux, on a essayé de voir comment ce qu’on présente ici peut avoir un effet sur les entreprises locales.” En pratique, cette approche a par exemple permis à des architectes locaux de découvrir le projet fou d’un architecte néerlandais qui prévoit de construire une maison en utilisant uniquement une imprimante 3D pour les matériaux de construction. “Avec le digital, les projets les plus fous sont devenus extrêmement simples. Construire un jeu vidéo, ça parait être un projet très ambitieux. On se dit toujours qu’il faut être aux Etats-Unis pour le faire mais ils l’ont fait en Wallonie et l’accélération s’est faite aux Etats-Unis. Le message qu’on essaye de faire passer ici, c’est que c’est faisable et que la levée de fonds aux Etats-Unis n’est qu’une étape.”