Contrairement aux idées reçues, le consommateur ne chercherait pas forcément le smartphone le plus puissant ou le plus intéressant pour lui, mais plutôt “le même smartphone que celui de son voisin”, selon une étude réalisée par la Warwick Business School. © AFP Pour quelle raison avez-vous choisi le smartphone qui vous accompagne tous les jours? Est-ce parce que son design sortait du lot? Ses performances étaient largement supérieures aux autres? Ou simplement parce que certaines de ses caractéristiques en faisaient le smartphone idéal à vos yeux? Une étude réalisée par la Warwick Business School tend à démontrer que le consommateur lambda ne choisit pas un smartphone pour ses qualités mais davantage parce qu’il envie l’appareil de son voisin. La vaste majorité des consommateurs se contenterait de choisir un smartphone qui ressemble à celui d’une connaissance, d’un ami ou du voisin. Pour Qing Wang, professeur à la Warwick Business School, le consommateur lambda apprécie les ressemblances entre plusieurs types de Smartphones. Ainsi, les ressemblances entre les premiers terminaux de Samsung et l’iPhone d’Apple auraient joué en faveur de la marque coréenne, qui aurait progressivement gagné la confiance des consommateurs grâce à l’adoption d’un design “traditionnel”. “Apple et Samsung peuvent bien se battre à coup de plaintes pour violation de brevets, les clients apprécient le fait que leurs terminaux se ressemblent. Notre étude visait à vérifier si les similitudes entre les modèles de smartphones avaient un impact négatif sur la décision d’achat. Ce n’est pas le cas. En fait, cette ressemblance a pour conséquence de transférer la confiance d’une marque à l’autre.” Difficile dans de telles conditions d’imaginer les principaux fabricants faire preuve de davantage d’originalité. Le modèle standard étant très en vogue, il est fort probable que l’iPhone d’Apple et le Galaxy S4 de Samsung continueront à susciter l’enthousiasme des consommateurs quelques temps encore, tout en poussant la majorité des fabricants à se contenter de recopier la recette des deux acteurs majeurs de l’industrie sans faire preuve d’audace…