La startup belge Djengo lance aujourd’hui sa seconde plateforme de covoiturage. “Djump” permet aux automobilistes qui le souhaitent d’arrondir leurs fins de mois en proposant leurs services à la communauté. Retour aux sources Il y a un peu plus de deux ans maintenant, une poignée de jeunes entrepreneurs lançaient “Djengo”, une startup belge spécialisée dans le covoiturage, qui proposait à ses utilisateurs de partager les sièges de leur voiture avec de parfaits inconnus. Malheureusement, le taux de pénétration trop faible des smartphones en Belgique poussa les créateurs de Djengo à revoir le concept de leur service et opter pour un projet de covoiturage professionnel, destiné aux employés de petites, moyennes ou grosses entreprises. Une application pour arrondir ses fins de mois Aujourd’hui, Djengo revient à la charge avec “Djump”, sa nouvelle application mobile – déjà disponible sur iPhone, et bientôt également sur Android – ainsi que sous la forme d’un service Web. L’idée est simple : permettre à chaque conducteur expérimenté de proposer ses services à la communauté. Les utilisateurs du service peuvent ainsi demander à un conducteur se trouvant à proximité de venir le chercher pour le déposer à l’endroit souhaité. “Il peut ensuite suivre en temps réel la voiture qui se déplace sur la carte et se préparer dans les temps afin d’attendre le conducteur sur le trottoir. Après le trajet, le djumper évalue le driver et lui fait une donation, selon l’expérience vécue dans la voiture.” Mais tout cela est-il bien légal? Selon la startup belge, les conducteurs ne risquent rien, pour peu que ces revenus demeurent complémentaires à une profession principale. La législation belge permet en effet d’offrir un service occasionnel à titre privé, et les donations sont autorisées sur le territoire national. Le site a pensé à tout pour rendre son service aussi sûr que possible pour l’utilisateur final. Ainsi, le conducteur peut souscrire à une assurance complémentaire “Djump”, qui permet de couvrir tous les risques. Lorsqu’il souhaite s’inscrire comme conducteur, il doit également répondre à un entretien téléphonique, et se présenter à la startup en personne. Cette démarche permet à Djengo de s’assurer que la personne en question a bien compris les termes de l’accord et ne compte pas utiliser le service pour dégager des revenus substantiels chaque mois. L’application mobile a été conçue pour simplifier le contact entre le “driver” et le “djumper”. Des invitations au compte goutte Djump, qui vient de sortir d’une bêta privée, est accessible dès à présent à tous les utilisateurs qui le souhaitent par le biais d’une application et du site Web. Néanmoins, le site intègre un système d’invitations “par lots”. Dans un premier temps, seulement 250 membres seront acceptés sur la plate-forme. Une mission sociale Lorsque les créateurs de Djump évoquent leur produit, ils aiment rappeler la mission sociale pour laquelle ils ont créé Djump. “Les 50 dernières années, la voiture fut un symbole et vecteur d’individualisme. Il est temps aujourd’hui de l’utiliser pour recréer à nouveau des liens entre citoyens. Bruxelles est également la capitale européenne des embouteillages. Trop de personnes se déplacent seules dans une même direction, mais ne le savent pas et surtout ne se connaissent pas. Djump connecte les citoyens aspirant à une mobilité plus durable, collaborative et fun pour une expérience unique.” Sur le long terme, Djump entend également organiser des événements, les “Djump in Night”, des soirées au cours desquelles les membres de la communauté se réuniront pour échanger des idées. Car Djump est avant tout une expérience sociale à grande échelle. En temps de crise, le concept devrait en tout cas faire des émules… On en parle sur le forum.