La voiture connectée, la révolution de demain

A quoi ressembleront les véhicules de demain? Les visiteurs du CES et du salon de l’automobile se sont sans doute offert un bel aperçu des voitures du futur. Inter-connectées, intelligentes et disposant de fonctions avancées, les voitures connectées devraient représenter 80% de la production en Europe occidentale. 

80% des véhicules commercialisés en Europe en 2017 seront "connectés".

Selon les chiffres d’ABI Research, 80% des véhicules qui seront produits et commercialisés en Europe et aux États-Unis en 2017 seront connectés. Cette transition vers l’univers connecté sera rapide et indolore pour le consommateur, et devrait à tout jamais transformer l’industrie automobile.

Pourtant, si la voiture connectée promet de changer à tout jamais nos habitudes d’utilisateur, la plupart des gens voient d’un mauvais œil l’intégration de technologies qui permettront, à terme, de réduire l’implication du propriétaire de la voiture dans sa conduite.

Une baisse des risques d’accident de près de 80%

Sur le long terme, les constructeurs espèrent proposer des voitures autonomes. Celles-ci se connecteront aux autres véhicules et au trafic tout entier pour calculer la vitesse autorisée, les conditions de circulation ou encore le meilleur trajet. En théorie, cela devrait permettre d’éviter des accidents, puisque chaque voiture sera connectée aux autres véhicules et qu’elle pourra donc “prédire” le comportement des autres véhicules pour anticiper un accident.

Si aux Etats-Unis, les voitures autonomes font sensation, le reste du monde est un peu plus frileux à l’idée de laisser tomber les joies de la conduite. Certes, la sécurité n’a pas de prix, et les récents essais réels de Volvo et des voitures de Google ont prouvé que les voitures connectées pouvaient apporter un réel plus à  la sécurité routière. En théorie, 80% des accidents routiers pourraient être évités selon l’organisme américain de sécurité routière.

Grâce à un système de senseurs et de radars poussé, les véhicules sont également capables de déceler le bord de la route et les éventuels embûches. S’il va de soi qu’un tel dispositif ne vous évitera pas de heurter un cerf, il devrait en revanche être en mesure de limiter les sorties de routes et les collisions avec les autres véhicules.

Selon les estimations des spécialistes, le système ira même beaucoup plus loin. D’ici cinq ans, les véhicules reconnaitront les signes routiers et manœuvreront automatiquement pour se garer. Présent au CES de Las Vegas, Audio présentait un prototype de véhicule capable de se garer intégralement par lui-même.

Suite logique de l’automatisation des commandes, la voiture connectée s’intégrera dans un réseau de véhicules inter-connectés qui circuleront en file indienne. Le réseau s’auto-régulera et évitera la congestion en détournant automatiquement certains véhicules de leurs tracés. Des avertissements de danger apparaîtront sur l’écran et le véhicule sera capable de réagir automatiquement à certaines conditions météorologiques, en activant par exemple phares et essuie-glace.

A l'heure actuelle, chaque constructeur garde une interface qui lui est propre...

La voiture connectée à l’Internet

L’un des plus gros défis pour l’industrie automobile consiste à trouver le parfait équilibre entre le divertissement et l’aspect fonctionnel du véhicule. En connectant son système à son smartphone ou à sa tablette, l’utilisateur pourra librement télécharger des applications et services supplémentaires.

Si dans un premier temps ceux-ci devraient se limiter à l’intégration d’applications existant déjà, comme Pandora, Spotify ou Deezer pour l’aspect musical, ou Tom-Tom pour la navigation, des applications tierces spécifiquement conçues pour la conduite seront mises à disposition des utilisateurs via des “App Stores” propres aux constructeurs ou aux systèmes de navigation. D’ici cinq à dix années, des systèmes Wifi pourraient même être intégrés aux véhicules pour permettre aux utilisateurs de rester connectés même en cas de défaillance du smartphone ou de la tablette…

Plus qu’un simple GPS

Les applications conçues pour la voiture connectée ne se contenteront pas de vous donner votre route ou de sélectionner la playlist de votre choix. En réalité, le système sera beaucoup plus fonctionnel puisqu’il permettra une réelle interaction entre le véhicule et le monde qui l’entoure. A court de carburant? Votre véhicule vous le signalera et calculera automatiquement le trajet vers la pompe à essence à la plus proche. Conditions météorologiques dangereuses? Le système réduira votre vitesse, allumera les feux de sécurité et vous fera prendre le trajet le plus sûr.

Un équipement infaillible

La connectivité ouvre de nouvelles voies à explorer, notamment du côté de l’équipement. On le sait, de nombreux accidents sont liés aux défaillances du système. Qu’il s’agisse d’une roue mal fixée ou d’une pièce qui se rompt, les causes d’accident sont multiples. Or, la connectivité devrait permettre de vérifier à tout moment l’état de votre véhicule. D’ici quelques années, on peut en effet imaginer un véhicule qui analyse l’état de tous ses éléments et informe en temps réel le conducteur d’une potentielle défaillance technique. Pour certains experts, l’idée pourrait même être poussée encore plus loin, à condition que les garages jouent le jeu. On peut en effet imaginer un monde dans lequel un technicien accéderait à distance aux commandes de votre véhicule et analyserait la défaillance pour établir un devis. En théorie, tout cela est déjà possible. En pratique, il faudra sans doute quelques années pour voir cet usage se généraliser…

La voiture connectée permettrait de réduire de 80% le nombre d'accidents.

L’argument du prix

Reste alors la question fatidique : quel prix coûteront ces super-véhicules autonomes? Pas forcément davantage que les véhicules d’aujourd’hui. Comme le CEO de Google l’explique, “une machine conduit plus efficacement un véhicule qu’une être humain”, ce qui permet de faire de grosses économies sur le carburant. Ensuite, vu que la puissance du véhicule aurait moins d’importance aux yeux du conducteur, qui pourrait lire ou consulter ses mails tout en conduisant, il est fort probable que l’intégration de fonctions intelligentes s’accompagne d’une réduction des performances. A quoi bon avoir une bête de course si ce n’est que pour faire partie d’un gigantesque convoi? Plus qu’une simple évolution de la voiture automatique, la voiture connectée pourrait révolutionner à tout jamais notre mode de vie et la manière dont nous considérons la conduite en général…

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