Selon les derniers chiffres du spécialiste français des conversations sur internet Semiocast, on dénombrait 1,1 million de comptes en Belgique au 1er janvier 2012. C’est deux fois plus qu’il y a un an (520.000) et cela représente 0,28 % de la twittosphère mondiale. Twitter a dépassé le cap du million d’utilisateurs belges. La Belgique ne se distingue pas pour autant. Elle n’a fait que suivre la tendance mondiale. Globalement, le nombre d’utilisateurs de Twitter est passé de 192 à 383 millions en un an. Ces chiffres placent notre pays à la 35ème position mondiale, loin derrière les Etats-Unis (107,7 millions, soit 28 % de tous les comptes), le Brésil (33,3 millions), le Japon (29,5 millions) mais aussi les Pays-Bas qui comptent pas moins de 5,2 millions d’utilisateurs pour 16,8 millions d’habitants. Sur ce million de comptes belges, combien d’entre eux sont réellement actifs ? Semiocast a analysé l’activité des utilisateurs durant la période s’étendant de septembre à décembre. Conclusions ? Un quart des détenteurs d’un compte Twitter sont réellement actifs. Ils sont 26 % à avoir posté durant cette période un message, ce qui place la Belgique légèrement en-dessous de la moyenne mondiale qui est de 27 % (les recordmen sont les Hollandais avec 33 %). L’étude montre également que 48 % des utilisateurs se sont au moins connectés une fois à Twitter durant ces trois mois ce qui veut donc dire que la moitié des comptes Twitter sont tout à fait dormants. Semiocast s’est aussi intéressé à l’usage des langues sur le réseau social. Sans surprise, l’anglais domine largement puisqu’il représente 38 % des conversations publiques. Vient ensuite assez étonnamment le japonais avec 15 %. Cette langue dépasse le portugais (13 %) alors que le Brésil possède plus d’utilisateurs que le Japon. L’explication tient dans le taux d’activité bien plus grand des Japonais sur Twitter. Le français pointe, lui, en 12ème position (0,8 % des tweets), au côte à côte avec le turc. Pour Paul Guyot, président de Semiocast, cette faible représentation de la langue de Voltaire s’explique en partie par le fait que « toute la francophonie est loin d’être représentée sur Twitter. L’Afrique francophone n’est pratiquement pas active. D’autre part, beaucoup de Francophones choisissent de s’exprimer en anglais, ce qui n’est pas le cas par exemple des Japonais ». JEAN-FRANCOIS MUNSTER Dans le Soir, les tweets des politiques p. 14 dans le PDF