Si les États-Unis ainsi que plusieurs états membres ont déjà interdit l’utilisation de matériel du constructeur chinois dans la conception de réseaux de télécom, plus spécifiquement les réseaux 5G. C’est une recommandation qui était déjà appliquée dans les faits par de nombreux opérateurs téléphoniques, mais qui n’était pas inscrite dans les réglementations officielles, en tout cas pas en Belgique. L’utilisation de matériel originaire de certains pays, dont la Chine, dans les réseaux télécoms, particulièrement les réseaux 5G, fait l’objet d’inquiétudes de la part des autorités occidentales. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont ainsi déjà mis au point une interdiction qui tarde à être répliquée dans d’autres pays. Si de nombreux pays ont ainsi pris des mesures en ce sens, celles-ci relèvent plus souvent de la recommandation que de la réelle interdiction. Et la coordination au niveau continental reste encore bancale. Un manque de concertation auquel l’Union européenne veut apparemment remédier. C’est en tout cas ce qu’indiquent les déclarations de Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur qui a déclaré ses inquiétudes sur le sujet. Des déclarations qui ont entraîné une vague de spéculations sur les possibilités de l’introduction d’une telle interdiction par l’exécutif européen. Toutefois, la commission Von Der Leyen touchant à la fin de son mandat, qui durera jusqu’en 2024, il est peu probable que celle-ci parvienne à mettre en place cette interdiction dans les temps impartis. Ce qui ne veut pas dire qu’elle ne peut pas créer une base qui pourrait être reprise par la commission suivante, laquelle pourrait d’ailleurs encore être dirigée par Ursula Von Der Leyen qui n’en est qu’à son premier mandat. Devant les déclarations de Thierry Breton, Huawei a déjà réagi, rappelant que jamais il n’avait été prouvé que l’entreprise chinoise ne s’était adonnée à un vol d’informations, et qu’il s’agissait donc d’une accusation qui violait les principes d’équité de l’Union européenne. Quoiqu’il en soit, et même si une interdiction en vient à être mise en place, celle-ci ne devrait concerner que les parties sensibles des réseaux 5G, et ne devrait donc pas être totale.