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La Commission européenne veut créer un label pour le contenu généré par IA

L’intelligence artificielle est l’objet de tous les questionnements, particulièrement en ce qui concerne la désinformation. Pour cette raison, la Commission européenne a évoqué ce lundi la mise en place d’un Label permettant de différencier le contenu généré par intelligence artificielle.

La question de l’IA est au cœur des discussions à l’Union européenne, avec entre autres un projet de loi qui a fait l’objet de critiques récentes de la part du PDG d’OpenAI, Sam Altman. Celui-ci a en effet menacé de quitter l’Europe si celui-ci entrait en vigueur.

Pourtant, l’idée d’une réglementation stricte, voire d’une interdiction totale, semble plutôt populaire auprès du grand public et des experts.

Il faut dire en effet que l’Intelligence Artificielle ne fait pas que des heureux. Deux domaines en particulier font l’objet d’inquiétudes : l’art et l’information.

Pour les artistes, l’intelligence artificielle constitue en effet une concurrence déloyale, et il y a de véritables questionnements quant à la question de l’origine des données traitées.

Et de nombreux experts ont exprimé leur inquiétude quant à la capacité de l’intelligence artificielle à créer de la désinformation, par exemple en créant des images plus vraies que nature ou en noyant l’information sous une avalanche de textes générés par des modèles de langage tels que GPT4.

Dans ce cadre, la commissaire européenne Vera Jourova a affirmé ce lundi la nécessité de voir le contenu généré par IA affublé d’un label permettant de distinguer celui-ci du contenu créé par un être humain.

Elle a par ailleurs rappelé aux entreprises de la tech l’importance de se conformer aux règles du code de bonnes pratiques de 2022 en matière de désinformation qu’elles ont signée. Twitter, qui a quitté le code il y a quelques semaines, fera d’ailleurs l’objet d’une surveillance plus accrue.

Il ne s’agit ici que d’une pierre à l’édifice des réglementations européennes en termes d’intelligence artificielle, et on peut s’attendre à beaucoup plus de la part de l’Union. L’ « IA Act », par exemple, n’est pas encore entré en vigueur, mais il y a fort à parier qu’il sera, dans sa version définitive, beaucoup plus restrictif que les règles actuelles.

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