Crédits : Magellan Ltd / Atlantic Productions

D’incroyables images révèlent à quoi ressemble le Titanic aujourd’hui

La BBC dévoile des images exclusives de l’épave du paquebot. Un scan numérique en trois dimensions, grandeur nature, effectué par Magellan Ltd et Atlantic Productions.

C’est en 1912 que le Titanic sombre au fond de l’Atlantique Nord. Cachée aux yeux de tous pendant près de 73 ans, son épave est découverte en 1985. Depuis, les expéditions s’enchaînent pour cartographier le navire et étudier la structure. Le but étant bien évidemment de lever le voile une fois pour toutes sur les circonstances de l’accident.

Toutefois, aucune expédition n’était encore parvenue à atteindre un tel degré de précision. Ce mercredi 17 mai, la BBC a révélé des images inédites du paquebot. Un scan numérique en 3D, grandeur nature, qui restitue quasi-parfaitement l’état actuel de l’épave. Ce clone digital, nous le devons à deux sociétés : Magellan Ltd, une société spécialisée dans la cartographie des fonds marins, et Atlantic Productions, qui réalise un documentaire sur le sujet.

Crédits : Magellan Ltd / Atlantic Productions

700 000 images

« Pour la première fois, nous pouvons vraiment voir ce qui s’est passé et utiliser la science pour analyser les événements », explique Andrew Geffen, PDG d’Atlantic Productions, à BBC News. Pendant six semaines, les équipes de Magellan et d’Atlantic Productions ont utilisé deux submersibles, Roméo et Juliette, pour cartographier minutieusement l’épave et le champ de débris qui l’entoure.

Crédits : Magellan Ltd / Atlantic Productions

Pour rappel, le Titanic s’est brisé en deux parties en sombrant. Ainsi, la proue et la poupe gisent à plus de 400 mètres l’une de l’autre. Par ailleurs, les conditions qui entouraient l’opération elle-même représentaient un défi de taille pour l’expédition. Outre la profondeur, près de 4 000 mètres, et les courants marins, Gerhard Seiffert, de Magellan Ltd, indique à la BBC qu’ils n’étaient « pas autorisés à toucher quoi que ce soit pour ne pas endommager l’épave ».

Crédits : Magellan Ltd / Atlantic Productions

Après 200 heures de travail et plus de 700 000 images, accompagnés de quelques séquences vidéo, les deux équipes rassemblent plus de 16 To de données brutes. La manœuvre est un succès et les détails sont impressionnants. À tel point que même le numéro de série de l’une des hélices est visible.

Une course contre-la-montre

L’intérêt d’un tel scan est évidemment de mettre un terme aux hypothèses. L’étude du Titanic sous tous ses angles devrait permettre aux scientifiques d’éclaircir une fois pour toutes les circonstances du naufrage. Or, le temps presse pour le célèbre navire. L’épave se dégrade lentement, mais surement. Et pas seulement à cause des dommages causés par différentes expéditions de récupération.

Crédits : Magellan Ltd / Atlantic Productions

Si le paquebot se détériore, c’est aussi en raison de l’environnement. Au fin fond de l’Atlantique, des micro-organismes se nourrissent du fer de l’épave. La différence avec les images des premières expéditions est d’ailleurs flagrante. D’où le double intérêt de ces scans. En effet, contrairement à l’original, le clone numérique ne subit pas le passage du temps. Donnant ainsi aux chercheurs toute l’amplitude nécessaire à leurs études.

_
Suivez Geeko sur Facebook, Youtube et Instagram pour ne rien rater de l'actu, des tests et bons plans.