Crédits : Unsplash

L’interdiction des voitures thermiques remise en question par l’Efuel en Europe

L’Union européenne cède finalement face à la pression allemande. La vente des voitures thermiques après 2035 pourrait toujours être autorisée, à condition qu’elles utilisent des carburants synthétiques.

L’Allemagne remporte en partie son bras de fer face à l’Union européenne. Selon des informations partagées par Reuters, la Commission européenne élabore un nouveau projet de loi pour autoriser la vente des voitures thermiques après 2035. Pour rappel, l’Europe devait interdire la vente des véhicules thermiques à partir de 2035. Après des mois de négociations entre les différents pays, la législation aurait dû être définitivement validée au début du mois de mars 2023. Seulement, voilà. L’Allemagne en a décidé autrement et s’est opposée au projet, quelques jours avant le vote. En cause, la question des e-carburants.

Apaiser les tensions

Selon la version du texte qui devait être voté au début du mois, l’ensemble des moteurs à combustion interne auraient dû disparaître progressivement. En d’autres termes, l’Europe comptait, à terme, passer au tout électrique. Or, c’est précisément là que le bât blesse. Soutenu par la puissante industrie automobile allemande, mais surtout d’autres États membres (Italie, Pologne, Bulgarie, Hongrie, République Tchèque) le ministère allemand des Transports déclare que le texte doit être revu. Demande à laquelle s’est finalement plié la Commission européenne.

Concrètement, le problème provient des e-carburants. Les opposants au projet souhaitent ainsi que ces carburants synthétiques soient acceptés par l’Europe, puisqu’ils permettent de réduire les émissions de 90%. Ceci, grâce à un procédé de transformation qui combine les atomes d’hydrogènes de l’eau (H20) et le monoxyde de carbone (CO) extrait du CO2, le tout pour en faire des molécules d’hydrocarbure. Néanmoins, d’après certaines sources de Reuters, les nouvelles conditions suggérées par les instances européennes ne sont pas totalement du goût de l’Allemagne. Et pour cause, celles-ci imposent aux véhicules vendus après 2035 de reconnaître ces carburants neutres en CO2 des carburants fossiles. Ce qui obligerait l’industrie automobile à investir largement dans la recherche et le développement de nouveaux moteurs.

Bilan des courses, le ministre allemand des Transports souhaite encore modifier la proposition de la Commission européenne. Sans toutefois la rejeter complètement. Reste à savoir si les deux parties sauront se mettre d’accord. Car si l’Allemagne continue de pousser, Frans Timmermans, responsable de la politique écologique européenne, s’est montré très clair : toute solution doit être conforme à la loi sur l’élimination progressive des émissions à partir 2035. Ambiance, ambiance…

_
Suivez Geeko sur Facebook, Youtube et Instagram pour ne rien rater de l'actu, des tests et bons plans.