Crédits : RICCARDO MILANI / Hans Lucas via AFP

Paris veut faire appel à l’IA pour surveiller les JO 2024

Alors que les JO de Paris 2024 approchent, le Sénat valide la possibilité d’une surveillance de l’événement grâce à des caméras intelligentes.

La France est prête à tout pour assurer le bon déroulement des Jeux olympiques 2024, qui auront lieu sur son sol. Même à recourir à des technologies aussi controversées que les caméras intelligentes. En effet, un texte de loi, déjà passé devant l’Assemblée nationale, est arrivé hier devant le Sénat. Lequel l’a validé. Or, certaines dispositions flirtent avec des concepts dangereux.

Ainsi, l’article 7 du texte provoque quelques appréhensions. Celui-ci autorise l’utilisation d’une intelligence artificielle (IA) sur les dispositifs de surveillance. Ceci afin de « détecter les situations dangereuses pour la sécurité des personnes, comme les mouvements de foule ». Sur le papier, l’idée est bonne. Toutefois, l’alliance d’une IA avec des caméras de surveillance ramène inévitablement l’épineuse question de la reconnaissance faciale automatisée.

Quelles limites ?

Si déploiement de tels appareils il y a, alors le cadre juridique doit être clair et sans ambiguïté aucune. En conséquence, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) veille au grain. Dans une interview accordée à France Info, la présidente de la Commission, Marie-Laure Denis, indique que la Cnil suivra de très près la mise en place d’une telle surveillance. Par ailleurs, elle précise que leur installation doit rester limitée aux « enceintes sportives et aux transports ».

Néanmoins, cette dernière garantie est moins sûre. En effet, l’État pourrait utiliser ces caméras intelligentes partout où il l’estime nécessaire. Les seuls freins au déploiement à grande échelle étant les conditions posées par le texte. Lequel autorise ce type de dispositif en cas de risque d’actes terroristes ou d’atteinte à la sécurité des personnes. En d’autres termes, le projet dépasse le simple cadre des JO 2024 et cette surveillance intelligente pourrait s’installer durablement dans le paysage français. Et puisque le Sénat a donné son accord, les premières caméras seront expérimentées dès cette année.

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